Rencontre FARDC-M23 : il ne s’agissait pas d’une négociation, voici enfin la vérité!

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 se sont finalement rencontrés dans le territoire de Kibumba dans la province du Nord Kivu.

La rencontre de Kibumba était consacrée à la mise en œuvre du retrait des M23 de Bunagana et des autres zones occupées pour leur cantonnement au Mont Sabyinyo en vue de leur désarmement, démobilisation et éventuelles poursuites judiciaires…

Du côté des rebelles, la Direction du M23 a fait part, dans un communiqué, de la rencontre organisée le 13 décembre à Kibumba au Nord-Kivu, autour du Mécanisme de vérification, de la Monusco, l’EJVM, l’EACRF et des FARDC.

Par cette occasion, les médias proches des terroristes et de leurs soutiens rwandais ont voulu faire croire que le gouvernement de la République Démocratique du Congo a entamé les négociations avec eux à Kibumba.

Mais nous en savons un peu plus sur les contours de cette séance de travail. Contrairement aux infox distillées dans les médias sociaux, des sources diplomatiques et proches du gouvernement congolais ont rapporté mercredi que la réunion de Kibumba est exclusivement dédiée à la mise en œuvre des résolutions de la Feuille de route de Luanda. Cela signifie que les échanges ont porté sur les modalités pratiques de retrait de ces terroristes, appuyés par l’armée rwandaise, des zones occupées. Et ce, sous la surveillance et l’accompagnement de la Force régionale de l’EAC qui opère aux côtés des FARDC.

Ces résolutions du Mini-Sommet de Luanda ayant fait l’objet de la rencontre sus évoquée, concernent spécialement le retrait des M23 de Bunagana et des autres sites occupés avec le concours de l’Armée rwandaise pour se cantonner au Mont Sabinyo.

Le Sabinyo est un volcan éteint d’Afrique de l’Est qui se situe dans les montagnes des Virunga. Il est d’ailleurs le plus vieux volcan de ce massif. Son sommet, qui culmine à 3 645 mètres d’altitude, marque la frontière entre la République démocratique du Congo, le Rwanda et l’Ouganda.

D’après l’agenda du Mini-Sommet de Luanda, c’est sur à partir du site de Sabyinyo que devraient intervenir, sous l’égide de la Force régionale et du Mécanisme de vérification, l’identification des éléments M23, leur désarmement, leur démobilisation et réinsertion sociale.

En ce qui concerne la réinsertion, spécialement, la résolution de l’Assemblée interdit toute intégration des éléments démobilisés des groupes armés et terroristes dans les rangs des FARDC et de la Police Nationale Congolaise ainsi que des services de sécurité.

Par ailleurs, des voix s’élèvent au sein de la Société civile pour qu’intervienne, lors du cantonnement au Mont Sabinyo, la mise à la disposition de la justice de ceux d’entre eux qui se seraient rendus responsables des actes criminels coupables lors de l’occupation.

Donc, il ne s’agissait pas d’une négociation avec le mouvement terroriste du M23. D’ailleurs, la ligne du gouvernement de Félix Tshisekedi s’est, maintes fois, exprimée à ce sujet: » il est hors de question de négocier avec les terroristes M23″. Par contre, ces échanges ont porté sur les modalités pratiques de retrait de ces terroristes, appuyés par l’armée rwandaise, des zones occupées.

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