Organisation des matchs : FECOFA et ses dirigeants incompétents, éternels apprentis

La Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) est l’instance qui organise les matchs des équipes nationales de la RDC depuis des années. Cette fédération n’apprend toujours pas. Les organisations chaotiques des matchs se succèdent et se ressemblent, même en présence du président de la République. Personne ne respecte les supporters qui viennent en masse soutenir la sélection. Vente des billets, sécurité dans le stade, infrastructures, personnel compétent, tout est défaillant. Le match aller RDC vs Maroc des barrages Coupe du Monde Qatar 2022 a montré les failles les plus monstrueuses et une image de honte du pays vendue à l’extérieur.

L’organisation du match RDC vs Maroc du 25 mars a été chaotique à tous les niveaux. Le stade des Martyrs est en rénovation depuis années, du moins selon ce qui se dit. Dans un stade où on devait placer 80.000 sièges depuis 2015 mais rien n’est fait, disons en partie. L’image que renvoie le ministère des Sports est trompeuse, fallacieuse et digne d’Hollywood surtout quand on n’a pas encore fréquenté le stade des Martyrs.

La FIFA n’avait autorisé que 25.000 personnes à accéder au stade des Martyrs, ce qui veut dire que la RDC renonçait à 65.000 places pour un match aussi important. 25.000 billets auraient été émis selon la FECOFA. Mais certaines sources évoquent un surplus des billets imprimés par la FECOFA. Cette dernière thèse semble se confirmer constatant la situation au stade. La vente des billets un jour avant le match s’était bien déroulée il faut le souligner.

Plus de 30.000 personnes se sont présentées. Les 25.000 places correspondant au nombre des chaises installées étaient toutes occupées, d’autres personnes étaient debout. Le public s’est même invité dans le pourtour du stade non couvert par des chaises, ce qui était interdit par la FIFA pour ce match. Le comble, ce sont ceux qui avaient payé chers leurs billets qui ont manqué des places. La tribune d’honneur qui est sensée accueillir les hôtes de la FECOFA et du ministère des sports était remplie des fidèles partisans politiques et amis des autorités de l’Etat. Arthur Masuaku, Neeskens Kebano, Meschak Elia et Chris Mavinga qui n’étaient pas sur la feuille du match devaient s’asseoir à la tribune d’honneur mais il n’y a plus des places pour eux. On a dû trouver pour les quatre les places dans la tribune des supporters où ils se sont installés avec tous les risques que l’on connaît.

La sécurité déplorable

Le stade des Martyrs n’a pas des stadiers qualifiés et sont peu nombreux. La Police vient compenser ce manque de stadiers. Martyrs a trois entrées. Pour ce match du 25 mars, l’entrée principale aurait été préférée pour contenir les foules avec ses deux tourniquets mais celle qui donne sur l’avenue de la Démocratie ex-Huileries qui a été choisie. D’abord il faut faire à plus des 100 policiers à une seule entrée avec au moins cinq commandants sur place. Franchir l’enclos du stade relève du combat de titan, de nombreuses bousculades entre policiers et supporteurs dont certains font une longue queue de près de 3.000 personnes entassées et d’autres viennent dans les côtés pour essayer d’entrer.

Des bagarres ou prises à parties entre policiers et supporteurs. Certains policiers ravissent des billets des mains des supporteurs.

Une fois dans l’enceinte du stade il faut montrer à deux reprises le billet pour pénétrer. D’abord au niveau des marches qui mènent à l’intérieur du stade où les billets sont contrôlés. Nombreux se retrouvent sans billets et sont soit obligés de négocier moyennant quelques billets ou soit ils sont chassés. Même les stadiers arrachent des billets entiers sans les couper. Dans les couloirs du stade il faut avoir accès aux secteurs pour prendre place et suivre le match. Là encore il faut exhiber les billets que les autres se sont fait prendre deouis l’enclos.

Sono et panneaux en panne

Pour un stade longtemps fermé pour des travaux nombreux se demandent comment la sonorisation et les panneaux publicitaires sont tombés en panne alors qu’ils ont fonctionné il y a un mois lors du tournoi interscolaire et après aucune autre activité n’a eu lieu au stade des Martyrs. Les panneaux électroniques ont été recouverts par des bâches publicitaires. Au moment d’entonner les hymnes nationaux, retenez, il n’y avait rien ni pour les Marocains et moins encore pour les Congolais. Chaque groupe a entonné l’hymne national à sa manière. On pouvait entendre les uns débuter, les autres étaient au milieu de l’hymne et les autres encore l’avaient déjà terminé. Une honte. L’écran géant lui, n’a jamais presque marché depuis son installation en 2015.

La FECOFA n’apprendra jamais des autres. Ses dirigeants sont tout le temps partis en formation à la CAF ou FIFA mais jamais rien n’est appliqué ou dupliqué au Congo. Les ministres des sports qui arrivent effectuent tout le temps des voyages en Occident pour apprendre la gestion des infrastructures sportives ou encore leur construction mais rien n’est toujours fait. Nombreux voient en ces désordres organisationnels la voie pour la corruption et les détournements. Il est temps de sécuriser la population qui vient au stade.

Oncle P/zoometrezoom.com

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