Lualaba : Autoroute Nsanka-Dilolo, échangeur Mwangeji, Joli site RVA privilégié ? Le ministre des infrastructures répond à cœur ouvert
Qualité des routes, choix des projets prioritaires, absence de contournements… Face aux interrogations de la presse et aux préoccupations de la population, le ministre des Infrastructures du Lualaba, Moïse Mukepe, a justifié les grands chantiers engagés dans la province lors d’un compte rendu organisé ce mardi 4 février par la direction provinciale de la communication.
Rendre compte à la population. Le ministre des Infrastructures, des Travaux publics, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire l’a fait sans langue de bois devant les journalistes de Kolwezi. À la tête de ce portefeuille depuis cinq mois, le professeur Moïse Mukepe est un pilier clé de la mise en œuvre du plan quinquennal de la gouverneure Fifi Masuka. Son objectif : construire une province moderne, répondant aux besoins des habitants. “Nous devons offrir un cadre de vie idéal, aménager l’espace, le construire et le modeler”, a-t-il affirmé.
Attendu sur la question de la qualité des routes construites, le ministre a reconnu des défis liés notamment à l’érosion et aux infiltrations d’eau. Il a annoncé une campagne d’éradication des nids-de-poule, tout en pointant du doigt certaines pratiques des conducteurs, comme le déversement d’huile sur la chaussée.
“Nous imposons désormais des normes techniques strictes pour garantir la durabilité des ouvrages”, a-t-il déclaré, précisant que toutes les infrastructures doivent respecter un cahier des charges rigoureux.
Deux projets ont suscité de vives interrogations : la construction d’un deuxième échangeur au rond-point Mwangeji et la future route Nsanka-Dilolo, alors que la RN39 relie déjà ces deux localités.
Selon le ministre, le nouvel échangeur vise à fluidifier la circulation dans un carrefour stratégique de Kolwezi, tandis que la route Nsanka-Dilolo, pensée comme une autoroute à six voies, s’inscrit dans une vision de développement à long terme.
Autre annonce majeure : la création d’un bypass ouest destiné aux camions miniers, afin de préserver la voirie urbaine, initialement conçue pour les véhicules légers. Ce contournement vise à réduire la pression sur les routes de la ville, souvent endommagées par le passage intensif des poids lourds.
Le ministre a également annoncé la construction d’un deuxième pont sur le fleuve Lualaba, un projet stratégique pour améliorer la connectivité régionale et accompagner la croissance économique de la province.
Face aux accusations de favoritisme dans la répartition des travaux, Moïse Mukepe a tenu à rassurer la population : “Aucun quartier n’est privilégié. Tous bénéficieront des travaux de réhabilitation, en fonction des besoins et des priorités établies par les études techniques.”
Il a aussi évoqué un plan de canalisation des eaux pluviales, essentiel pour limiter l’érosion et protéger les nouvelles infrastructures. À ce jour, 117 têtes d’érosion ont été recensées à Kolwezi, et des études sont en cours pour les éliminer.
Enfin, le ministre a dénoncé la destruction d’engins de chantier au quartier Luilu, appelant à une prise de conscience collective pour protéger les infrastructures publiques.
À travers cet échange, Moïse Mukepe a tenté de répondre aux préoccupations des journalistes et des citoyens, tout en réaffirmant sa volonté de moderniser les infrastructures du Lualaba.
Rédaction/ zoometrezoom.com