UN PENSEUR CONGOLAIS DÉPEINT LA GESTION DU GOUVERNEUR RICHARD MUYEJ À LA TÊTE DU LUALABA

Les appréciations admiratives fusent de presque tous les visiteurs revenant de la Ville de Kolwezi. Dans leur vaste majorité, ils reconnaissent les œuvres éclatantes du Gouverneur Muyej Mangez Mans. Chaque année a été une montée de plus en splendeur de cette agglomération phare de la Province de Lualaba. Par son leadership modernisateur, le Gouverneur Muyej a fournit une indubitable corroboration à la vertu développementale de la décentralisation. Ses prouesses de la transformation impressive de la Ville de Kolwezi, ont véritablement élevé le sens et l’élan de la modernisation urbaine en province à un autre niveau. C’est tout l’entendement et la perception historique du Grand Katanga qui ont été bouleversés. Lubumbashi et Likasi ne sont plus les seuls centres urbains porteurs de splendeur urbanistique du Grand Katanga. Kolwezi a même dépassé beaucoup d’autres anciennes villes de la RDC en modernité, tout en se disputant le prestige international avec Lubumbashi. Cela grâce à ses assises minières d’envergue mondiale, attirant les investisseurs, experts et autres stratégistes miniers de la planète. Ces assises minières ont jouit de la sagacité stratégique du Gouverneur Muyey pour leur matérialisation régulière depuis trois ans maintenant.   

Capté dans le prisme du Leadership Gouvernemental et dans une exploration paradigmatique, la prouesse de la réinvention de la Ville de Kolwezi dénote de l’éclosion d’une nouvelle gouvernance développementale en RDC – une dynamique produite sous le régime Kabila. On y capte l’émergence d’un nouvel esprit de leadership transformateur des villes provinciales jadis en décrépitude. L’ancrage de l’idéologie de la Révolution de la Modernité impulsée par le régime de J.Kabila, et dont les effets continuent à éclore, y est  brillamment épinglé. Kolwezi en est l’exemple le plus éclatant pour le moment. 

Il est donc question, dans cette analyse gouvernologique, de cerner la quintessence de cette prouesse en leadership gouvernemental modernisateur en province. Cette élucidation peut aider beaucoup d’autres leaders gouvernementaux de nos provinces à s’y inspirer. L’expérience-performance de la Ville de Kolwezi incarne, du point de vue systémique, une dynamique nouvelle de la «Reconstruction Réinventrice» en RDC, avec une volonté de conformité aux standards contemporains. Une telle expérience mérite d’être décryptée, dans sa substance paradigmatique, au-delà des supputations aléatoires et des réfutations politiciennes.
 

DE KOLWEZI YA LISANO A KOLWEZI LA NEUVE : UNE PERFORMANCE DE MODERSNISATION URBAINE SPLENDIDE EN RDC

Il y a quelques années, on pensait que les actions et projets de reconstruction modernisateurs se confinaient à Lubumbashi. Aujourd’hui, le phénoménal Muyej a battu cette thèse en brèche. Il a indéniablement démontré que la reconstruction rénovatrice n’est pas l’exclusivité des démiurges. La volonté, sur le socle du sens de leadership développemental, est l’ingrédient déterminant. Comme expliqué ci-dessous, la mutation de Kolwezi de l’agglomération minière primaire, en un véritable hub de rayonnement urbain moderne dans la région, procède d’un véritable élan de réorientation stratégique. Cela ne peut être que la performance d’un esprit élucidant les possibilités de la mutation resplendissante de l’espace d’existence collective. 

L’expérience de Muyej est d’autant plus spectaculaire, tout en étant très distinct, parce que Kolwezi n’avait de ville que l’appellation. Par origine historique, et dans la gouvenementalité coloniale, mobutiste, voire dans la gestion du Grand Katanga jusqu’il y a quatre ans, Kolwezi était considérée comme étant essentiellement une autre agglomération «camp-minier». A l’époque du Congo-Belge et sous le Zaïre de Mobutu, cette agglomération avait une fonctionnalité principalement extractive et distractive – distraire les ouvriers des mines pour qu’ils oublient les labeurs aliénatrices. Ainsi, son espace urbain n’était qu’un foyer d’amusement des employés de l’Union Minière du Haut Katanga, et ensuite de la GECAMINES. Dans une large mesure, l’appellation «Kolwezi ya Lisano», incarne cette vérité.  En dehors des carrières miniers et des usines de traitement des minerais, Kolwezi était donc un centre de défoulement des miniers, employés et cadres, après des dures besognes dans les gigantesques carrières à ciel ouvert. Ce n’était pas une ville comme lieux d’épanouissement citoyen, espace «récréatif», hub d’attraction du monde. Cela était l’exclusivité d’Elisabethville/Lubumbashi, et plus loin, Kinshasa. Ainsi donc, en termes de taxonomie urbanistique, au regard de la précarité de son vieux centre-ville, Kolwezi n’était pas comptée même parmi les agglomérations citadines de second rang en RDC.

Dans la première phase de la décentralisation, à partir de 2007, dans la Province du Katanga le boom minier avait permis la matérialisation de certains projets indéniables. Mais, les ouvrages d’envergure étaient confinés principalement dans la Ville de Lubumbashi. Dans cette dispensation du Grand Katanga, on n’avait pas cerné une quelconque réalisation d’une ampleur indiquant la vision de la mutation urbanistique de l’agglomération de Kolwezi de sa fonctionnalité coloniale de camp-miner en ville moderne de premier ordre en RDC. En d’autres termes, malgré sa contribution majeure à la maximisation des revenus de la Province du Katanga, Kolwezi et ses environs avaient connu une certaine disproportion distributive, dans l’élan reconstructif général de l’ex-Province du Katanga. 

C’est avec la deuxième phase de la décentralisation, qui a décomposé le Grand Katanga en quatre provinces, faisant de Kolwezi la capitale de la Province du Lualaba, sous le leadership de  Muyej Mangeze Mans, que cette agglomération a connu l’élan de sa réinvention comme ville moderne de premier rang, avec des infrastructures aux standards contemporains. En trois ans, on y a noté la poussée fulgurante de bâtisses somptueuses, écoles, hôpitaux, artères, centres commerciaux, site touristiques, en phase avec les normes modernes. A «Kolwezi la Neuve», on se croirait approximativement dans une agglomération urbaine de l’Afrique du Sud. Les nouveaux venus à la dernière Conférence Minière Internationale de Kolwezi ont admiré le somptueux building du Gouvernorat au profil architectural Washingtonien, les centres commerciaux splendides, les artères en asphalte reluisant assorti des bordures aux éclats colorés, ainsi que les places publiques à l’esthétique éblouissante. Partout, on détecte la détermination de réaliser une reconstruction modernisatrice à l’image des villes des pays émergents. L’Athénée Royale, l’Ecole Hewa Bora, l’Hôpital General de Référence, ont été reconstruits et rééquipés. La visée est de fournir aux citoyens et aux multiples employés étrangers, ainsi qu’aux visiteurs, un espace de vie doté de structures et outils aux normes exigées dans le contexte de la mondialisation. 

LA SEVE DE LA RÉVOLUTION DE LA MODERNITE EN ECLOSION A KOLWEZI

La démonstration réalisée par le Gouverneur Muyej pulvérise la thèse de la primauté des moyens pour amorcer un élan de reconstruction appréciable dans une province. Il y a dans la splendide modernisation de la Ville de Kolwezi une performance accomplie en si peu de temps, mais avec une accélération et une dextérité indiquant d’autres ingrédients en œuvre. Et le cas de Muyej le prouve. Sous la colonisation, sous Mobutu et dans la Grande Province du Katanga, Kolwezi a toujours été le poumon de la production minière. Ce terroir générait le gros de la contribution minière au budget national (plus de 60%) et provincial. Mais, aucun projet majeur et réinventeur proportionnel à sa contribution financière à l’ex-Province du Katanga et à la nation n’y a avait jamais vu le jour. 

Cette analyse paradigmatique mérite d’être intégrée dans le prisme du Leadership Gouvernemental Transformationnel pour une meilleure compréhension de cette expérience-performance. Il convient d’abord de souligner que tout leader politique qui accède à une fonction gouvernementale, par élection ou par nomination, n’est pas nécessairement ou automatiquement doté d’une faculté transformationnelle. Le Leadership Gouvernemental Transformationnel est donc un type de leadership rarissime en Afrique en général et surtout en RDC en particulier. Il est d’une impérieuse nécessité de relever que la force et le principe opérationnel du leadership transformationnel est le discernement des possibilités et modalités de l’élévation fonctionnelle, dans la perspective d’une vision méliorative. Il peut s’agir de l’élévation de la fonctionnalité d’un collaborateur, d’une organisation, d’une province, d’une ville, d’un pays. Cette dynamique part de la faculté de discerner que l’entité en face de laquelle se trouve le leader opère ou fonctionne en deçà de son potentiel et de ses ressources. En d’autres termes, le leader transformationnel a cette particulière faculté, par immersion idéologique ou par expérience, de discerner les possibilités d’amélioration, d’innovation et de la performance optimale. Le leader transformationnel capte les possibilités d’expansion, et d’éclosion, même dans une situation qui a trainé dans la stagnation pendant des décennies, et où personne d’autre n’avait vu une quelconque éventualité d’élévation à une strate supérieure et resplendissante. 

Les performances du Gouverneur Muyej s’intègrent parfaitement dans cette conceptualisation du Leadership Gouvernemental Transformationnel. En effet, comme éclairé ci-haut, il y a moins de cinq ans, la ville de Kolwezi était condamnée à la stagnation dans son statut colonial d’agglomération camp-minier à fonctionnalité  extractive-distractive. Le Gouverneur Muyej est le leader politique du Katanga contemporain qui a changé le cours de l’histoire de cette agglomération. En effet, en trois ans,  Muyej a catapulté Kolwezi de sa fonctionnalité colonialo-mobutiste de camp-minier, en lui assignant désormais une fonctionnalité moderne de hub de rayonnement développemental de la Province du Lualaba, du Grand Katanga, voire de l’intersection régionale sud-ouest RDC-Zambie-Angola. Aujourd’hui, Kolwezi s’est imposée en centre africain de réflexion stratégique sur l’économie et l’industrie minière sur le continent. En même temps, la ville a connu une éclosion urbanistique devenant un véritable foyer de modernité existentielle où les citoyens trouvent les infrastructures propices à la plénitude de leur épanouissement. Et Kolwezi a aussi émergé comme le centre d’attraction des visiteurs nationaux, africains et internationaux qui repartent satisfaits et admiratifs de ce miracle authentiquement «Muyejiste». 

CONCLUSION :

VERS L’EMERGENCE DE KOLWEZI LA NEUVE EN UN HUB DE DIVERSIFICATION ECONOMIQUE REGIONALE

Il convient de relever qu’indubitablement, Muyej, une des têtes de proue du régime de J.Kabila, avait bien intériorisé l’idéologie de la Révolution de la Modernité. Contrairement aux négationnistes qui par aversion politicienne caricaturent ce système d’idées énoncées dans la deuxième dispensation élective de J.Kabila, il  semble avoir semé des graines en RDC. On voit ses fruits dans l’éclosion modernisatrice de la Ville de Kolwezi – et aussi de la Ville de Kindu, pas exemple. Ceci est d’autant plus vrai que l’élan de la reconstruction modernisatrice de cette ville est repérable dès l’arrivée de Muyej à la tête de cette province du Lualaba, grâce à la décision courageuse du Régime J.Kabila pour le démembrement du Grand Katanga. Une initiative jadis vilipendée par les Congo-pessimistes. Cette expérience-performance de la reconstruction modernisatrice de la Ville de Kolwezi est donc, indéniablement, un héritage du régime de J.Kabila qui continue à donner ses fruits. En plus, il faut aussi souligner que Muyej fut ministre de l’intérieur de la RDC. A cette fonction, il a vu les graves difficultés auxquelles la décentralisation se trouvait butée surtout dans l’optique précise de la réalisation  de sa mission de reconstruction et de développement. A cet égard, on pourrait affirmer que Muyej s’est engagé à démontrer le bénéfice de la décentralisation et la possibilité de sa contribution au développement, grâce à la détermination et la créativité. 

Désormais,  «Kolwezi La Neuve» est ancrée dans les esprits des investisseurs et des industriels miniers internationaux comme le lieu de la réflexion stratégique sur ce secteur et son apport au développement dans le contexte complexe des enjeux de la mondialisation. Aucune ville Congolais n’a su institutionnaliser des assises de cette envergure mondiale. Mais, il faut étendre cette dynamique de la Révolution de la Modernité dans toute la Province du Lualaba. Il faut donc éviter de tomber dans le nombrilisme de la gouvernance de la Province du Katanga où les projets restructurants étaient concentrés à Lubumbashi. Kapanga, Mutshatsha, Dilolo, Sandoa, toutes ces agglomérations méritent impérativement une mutation urbanistique fulgurante. Elles méritent d’être reconstruites avec splendeur, à la hauteur de la justice distributive à laquelle elles ont  droit, comme composantes du terroir producteur des ressources de la Province du Lualaba. Bien plus, cette logique de la Révolution de la Modernité impose dans le cadre des enjeux régionaux, l’élan créatif de la diversification économique, en capitalisant les ressources minières, pour faire de Kolwezi la Neuve le centre industriel et aussi un hub d’attraction urbaine, aux standards modernes, pour toute l’intersection régionale Sud-ouest de la RDC-Zambie-Angola. 

Hubert Kabasu Babu Katulondi (Libre-penseur et Ecrivain) 

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