Trump de retour à la Maison-Blanche: menace ou opportunité pour la RDC ? ( Analyse du Prof Sylvain Kantolomba)
Donald Trump, officiellement investi 47e président des États-Unis lors d’une cérémonie au Capitole, revient à la Maison-Blanche avec des positions qui promettent de secouer la scène internationale. Entre politiques domestiques résolument tournées vers l’Amérique et une approche plus radicale sur des dossiers internationaux, le mandat de Donald Trump suscite interrogations et attentes, y compris en Afrique, et particulièrement en République démocratique du Congo.
Une politique internationale qui s’annonce disruptive
Pour le professeur Sylvain Kantolomba, sociocritique, l’élection de Trump pourrait redessiner les équilibres géopolitiques. « Que ce soit un président républicain ou démocrate, la politique américaine influence le reste du monde. Avec Trump, nous devons nous attendre à un chambardement international. Il s’attaque à des lobbys, notamment ceux des homosexuels et transgenres, et se positionne comme un acteur libre de toute contrainte idéologique », analyse-t-il.
L’approche de Trump sur des sujets clés, comme les relations avec la Russie, pourrait également entraîner des reconfigurations stratégiques. Souvent critiqué pour sa proximité avec Moscou, Trump pourrait adopter une posture différente face à la guerre en Ukraine et à l’équilibre des forces en Europe.
Des implications pour l’Afrique et la RDC
En ce qui concerne le continent africain, Donald Trump n’est pas connu pour avoir développé une stratégie approfondie lors de son premier mandat. Toutefois, le Professeur Sylvain Kantolomba estime que le retour de Trump pourrait représenter un double défi pour des nations comme la RDC. « Trump est un pragmatique. Il insiste sur le respect des textes et des accords formels. Cela pourrait inquiéter certains gouvernements africains, habitués à des ajustements politiques. Mais pour d’autres, cela pourrait être une source d’espoir, car Trump semble opposé au raccommodage politique », ajoute l’expert.
Pour la RDC, un pays engagé dans des réformes économiques et surtout rongée par l’insécurité à l’Est du pays , l’attention se portera sur des projets comme le corridor de Lobito, initié sous Joe Biden. « Si Trump poursuit cet investissement stratégique, cela pourrait être bénéfique. Mais la RDC doit éviter de dépendre exclusivement de la politique américaine. La priorité doit être donnée à la résolution des problèmes locaux », avertit Kantolomba.
Une ligne dure pour un « America First » renforcé
Le credo de Donald Trump, « America First », reste inchangé. Sa politique étrangère privilégiera avant tout les intérêts américains. « Trump n’est pas là pour résoudre les problèmes des autres nations. La RDC, comme d’autres pays, devra compter sur ses propres forces », souligne Kantolomba.
Un mandat aux conséquences imprévisibles
L’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis annonce une ère de bouleversements, tant au niveau des relations bilatérales qu’au niveau des grands équilibres mondiaux. En RDC, son élection est perçue comme un signal fort, notamment par ses invitations directes aux personnalités congolaises, au détriment des institutions officielles. « C’est une indication claire que des changements politiques majeurs pourraient se profiler », conclut le Professeur Sylvestre Kantolomba.
Rédaction/zoometrezoom.com