Toujours des files d’attentes devant les stations-service, les chauffeurs prêts à une hausse de prix
Depuis le 4 avril 2022 les stations-service fonctionnent à mi-régime. Certaines vendent par intermittence par ce que peu approvisionnées. Pour acheter le carburant il faut être patient. Des chauffeurs de transport en commun disent perdre du temps pour acheter du carburant. Ils invitent le gouvernement et les opérateurs économiques à s’accorder sur un prix pour que cette situation change.
» Personne ne veut réellement nous dire ce qui se passe. D’un côté le gouvernement qui nous apaise et rassure qu’il y a assez de carburant pour vendre. De l’autre on nous dit que les pétroliers veulent augmenter le prix. Tout ça joue sur nous le petit peuple. Je suis fatigué d’attendre pendant longtemps dans différentes stations pour acheter le carburant « . Ce sont les propos d’un chauffeur de taxi-bus dont le réservoir est presqu’à sec. Il fait la queue ça fait une trentaine de minutes. Son bus est vide, obligé de ne pas embarquer des clients.
Cette situation dure depuis maintenant une semaine. Sept stations-service sur dix restent fermées ou vendent juste quelques heures avant de refermer. La plupart d’entre elles ne sont pas approvisionnées. Le gouvernement dit disposer des stocks de réserve pour au moins trois mois et a appelé les Congolais à utiliser les produits pétroliers de manière » sage « . Les pétroliers eux, veulent que le gouvernement s’acquitte de ses dettes antérieures. Le prix du litre à la pompe devra aussi être revu à la hausse, le gouvernement y pense. Les subventions pour les produits pétroliers pèsent désormais beaucoup trop sur les caisses de l’Etat. Avant l’Etat devait débourser 42 millions par mois comme subvention sur 66 millions de mètres cubes consommés par les Congolais.
» Nous perdons le temps de travail et les recettes journalières habituelles sont revues à la baisse. Que le gouvernement soit souple dans sa décision. On comprend que le prix du litre doit être revu à la hausse mais qu’il le fasse vite. Nous verrons comment augmenter de notre côté le prix de la course. Partout tout est compliqué « , dit Maître Jules un autre conducteur de transport en commun.
Cette hausse de transport pourra que le gouvernement craindrait au risque de généraliser la flambée des prix des produits de première nécessité sur toute l’étendue de la République. » Le gouvernement joue à la prudence et c’est sage. Dans un pays où l’informel domine sur le formel, il peut rapidement y avoir une crise sociale. C’est sage pour le gouvernement en même temps dangereux de jouer à ce jeu. Il est temps d’encadrer de nombreux secteurs et reprendre la main sur l’économie du pays « , dit un analyste économique.
Sur le marché, les prix des denrées alimentaires ont déjà augmenté de manière spectaculaire. Les opérateurs économiques jouent sur la spéculation pour vendre à des prix exorbitants. Le pain, l’huile, farines et produits vivriers se vendent déjà au prix double sur les marché.