Saut-de-mouton : « Les Kinois n’en peuvent plus. » / EDITO (presse présidentielle )

SAUTS-DE MOUTONS: LE COMPTE A REBOURS !

A la veille de la remise officielle des sauts-de mouton lancés depuis le mois de mai 2019 dans le cadre du Programme d’urgence du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, les entreprises bénéficiaires de ces marchés, s’attèlent présentement aux derniers réglages. Le compte à rebours, dirait-on. Le deadline du 31 décembre arrêté pour l’exploitation desdits ouvrages ne devrait apparemment pas souffrir d’aucun prétexte eu égard aux moyens disponibilisés. Le dernier décaissement de 3,5 millions USD supplémentaires en faveur de l’Office de voirie et drainage (OVD) et de l’office de route (OR) aux fins de finalisation de ces échangeurs routiers, répond à un impératif d’urgence.

Les Kinois n’en peuvent plus. L’apathie constatée dans la réalisation de ces travaux aura impacté négativement leur rythme de vie, la rendant infernale. De quoi faire diligence pour rendre ces sauts-de mouton opérationnels et ainsi fluidifier le trafic routier dans la capitale. Une visite d’inspection de l’équipe de communication du cabinet du Chef de l’Etat, le dimanche 27 décembre, dans les différents sites a permis de faire l’état de lieux de la situation à quelques heures de la livraison officielle de cinq des sept ouvrages disséminés dans la ville.

Décryptage. A Kinsunka Pompage, dans la périphérie ouest de Kinshasa, le gigantesque saut-de mouton d’une longueur de plus de 200 mètres qui jaillit des terres, balaie de sa grandeur des pans entiers de ce grand carrefour. En cette journée dominicale, l’atmosphère est bruyante, comme à l‘accoutumée, dans cette agglomération kinoise. Autour de l‘imposant saut-de mouton fourmillent piétons, motocyclistes, taxis et autres usagers, obligés de se mouvoir dans un périmètre étriqué, une bonne fraction du tronçon ayant été ravalée par l’imposant chantier.

Au-dessus de la passerelle, quelques travailleurs ployant sous une chaleur de plomb, s’affairent sous l’œil vigilant d’un superviseur. « L’ouvrage est prêt à être livré », s’enquit-il, l’œil rivé sur des casses d’une façade bétonnée servant de garde-fou. « Nous sommes en train de poser des lampadaires », explique-t-il. Un travail supplémentaire qui, renseigne-t-on, ne figurait pas dans le canevas initial. Qu’à cela ne tienne. Ces lampadaires sont plaqués sur des murettes au-dessus du pont et sont coiffés, à leur extrémité, par des panneaux solaires reliés aux câbles électriques souterrains. Prochaine étape : marquage au sol afin de circonscrire les deux bandes à utiliser par les automobilistes. Entretemps, la crasse entourant le site devrait faire l’objet d’une évacuation rapide.

Même scenario, ou presque, au Rond-point Socimat où juste un coup d’œil furtif permet de se convaincre de l’avancement heureux des travaux arrivés presqu’à terme. Les agents de Safricas Congo réquisitionnés sont plutôt concentrés et déterminés à terminer leur tâche au plus vite. Du prolongement du séparateur en béton à la pose des lampadaires en passant par le rafraichissement de la peinture et d’autres petits détails, ces tâches restantes ne semblent pas émouvoir les ingénieurs visiblement sûrs d’eux-mêmes. Mêmes assurances réitérées au chantier du 24 novembre avec ses 375 mètres de longueur.

Puis, cap sur le quartier Debonhomme, en plein district de la Tshangu. Ici, le travail abattu est d’une qualité irréprochable. Avec ses quatre bandes, ce saut-de mouton affiche fière allure. La solidité de l’ouvrage est garantie. Les ultimes petites retouches de façade après l’ultime revisitation des travaux par les experts ont été effectuées. Les ingénieurs trouvés sur les lieux avaient l’air décontracté, heureux d’avoir relevé le défi avec, en sus, la promotion de l’expertise locale ainsi mise en évidence.

Enfin, le saut-de mouton de Mokali n’est achevé qu’en partie. Celle restante peine à s’achever du fait de dernières pluies qui ne cessent d’endommager les matériaux dont l’acheminement, de la carrière vers le site, s’avère, par ailleurs, très laborieux.

Qu’à cela ne tienne. Une chose est vraie, c’est que de cinq sauts-de mouton en passe d’être livrés d’ici le 31 décembre (Pompage, Socimat, Place Mandela, De bonhomme et Mokali), le dernier cité n’offre pas suffisamment les gages d’un travail fini rendant ainsi hypothétique son inauguration à échéance échue. Dossier à suivre.

©️Direction de la Communication du Chef de l’Etat
communication@presidence.cd

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