Répartition Budgétaire : « 4,2% de budget alloué à l’agriculture et l’élevage est évidemment insignifiant » Christelle Vuanga.

Voici en intégralité l’intervention de la Députée Nationale Christelle VUANGA sur les répartitions budgétaires.

Honorable Président,
Honorable membres du bureau,
Chers Collègues,
Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les Ministres,

Le budget est par essence un instrument non seulement de développement, mais aussi et pertinemment des répartitions équitables des richesses, malheureusement, j’ai décelé plusieurs contradictions dans l’économie de Monsieur le Premier Ministre entre ses ambitions gouvernementales et le budget alloué aux secteurs sociaux de base.

A titre d’exemple, j’ai noté que l’indice du budget alloué à l’électricité vaut 1,6% ; à l’industrie, 0,32% ; à la formation professionnelle, 0,32% et au tourisme, 0,27% soit la somme de 2,5% d’une part et d’autre part, la Présidence, 2,8% ; l’Assemblée Nationale, 2,3% ; le Sénat, 0,8% et la Primature, 0,5% soit la somme de 6,4%.

Chers collègues,

S’agissant de l’électricité dont l’indice est faible soit 1,6%, il est utile de s’interroger à ce sujet sur l’ambition du développement du pays et l’attraction des investisseurs.

Avec une économie extravertie, l’indice de l’industrie est de 0,32% alors que l’on clame ci-haut l’autosuffisance alimentaire, comment l’atteindre avec ce faible taux ?

Le secteur de la formation professionnelle est alloué par 0,32% du budget, dans un pays où la maldonne explose et que la jeunesse a besoin de la formation adéquate. C’est absolument insignifiant, car si nous n’instruisons pas convenablement cette jeunesse, nous devenons un engouement d’étranglement pour le développement du pays.

Dans un pays qui comprends des potentiels sites touristiques, notamment des parcs, des cours d’eau, des chutes, etc : le taux budgétaire du tourisme de 0,27% est pratiquement insignifiant.

Chers collègues,

Le développement du pays doit passer par des structures, notamment par des canaux de l’Etat, mais nous avons remarqué que plusieurs agences de la Présidence dont la Coordination de Changement des Mentalités, l’Agence de Lutte Contre la Corruption et l’Inspection Générale de Finances ont été gracieusement servi par le gouvernement, mais fondamentalement qu’en est-il de la Cour des Comptes ? Cette dernière est l’institution supérieure de contrôle des finances publiques en RDC qui peut nous permettre de mieux faire le contrôle adéquat.

Chers Collègues,

Il vous souviendra qu’en 2001, la RDC avait signé par la Déclaration d’Abuja d’atteindre 15% du budget alloué à la santé. Il est évident qu’il y a eu une amélioration que nous apprécions et encourageons, mais il est utile de souligner que 10% d’un éléphant est diffèrent de celui d’un poulet.

Comme l’année passée du haut de cette tribune, je reviens encore pour souligner que 4,2% de budget alloué à l’agriculture et l’élevage est évidemment insignifiant. A cet égard, à chaque fois que les députés en tant que puissance publique votent un tel budget faible commettent forcément le crime alimentaire.

Chers collègues,

Comme moi, vous avez entendu les complaintes de la population qui s’interrogent sur le fait qu’on sème tant, mais on ne mange pas assez et que nous avons des cours d’eau, mais nous achetons les poissons en Namibie.

Je reviens vigoureusement sur la question du dépassement budgétaire, certes ce n’est pas un détournement, mais c’est un déséquilibre qui impact négativement sur les autres secteurs. Bien que le budget se calcul en termes de minima et maxima, en tant que pouvoir public, il y a cette obligation de fournir des efforts significatifs pour qu’il n’y ait pas forcément des dépassements budgétaires, car ils affectent les réalisations dans d’autres secteurs, comme l’aide qu’on apporte aux femmes des militaires, la construction des homes des vieillards, la construction des stades et pourquoi pas les primes des léopards dames.

Chers collègues,

Je vais terminer par cette note, j’ai été abasourdi de constater que dans le budget, nul part, le gouvernement évoque les fonds des réparations des victimes des conflits armés. En clair, il y a quelques parts sur le territoire national, des citoyens congolais victimes des graves violations des Droits de l’Homme, ces victimes ont absolument besoin des réparations par indemnités. Il s’agit notamment, des victimes des conflits armés de Kamwena Sapu dans le Kasaï, de Bundi Dia Kongo au Kongo Central, des Inyelle en Equateur, de la guerre de 6 jours à Kisangani, des Bakata Katanga au Katanga, de Yumbi au Maî-Ndombe ainsi que les nombreuses victimes du Grand Kivu.

En conclusion, j’espère que la commission ECOFIN dans ses rôles et en toute responsabilité , nous aidera à réparer ses injustices budgétaires.

Chers Collègues,
J’ai dis !

rdv au sommet

Honorable Christelle VUANGA

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