RDC :Les « avortements dits {clandestins} provoquent des infirmités temporaires ou définitives de 8 millions de femmes »

Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention

La Vice-Ministre Veronique Kilumba Nkulu lance les travaux du Dialogue National sur l’avortement à Pullman Hôtel

Kinshasa, le 14 Décembre 2021

Organisé par le Programme National de Santé de la Reproduction, avec l’appui de l’Organisation Internationale (IPASP), cet atelier de trois jours va permettre aux parties prenantes de discuter sur la mise en place d’un écosystème durable de l’avortement en République Démocratique du Congo, en produisant un Plan d’action et un Plan de suivi évaluation.

En présence de l’Ambassadeur de Suède en RDC, des Députés Nationaux ainsi que des partenaires techniques et financiers de la RDC, Mme le Vice-Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a, dans son mot de circonstance, rappelé que « dans les pays en voie de développement, les évidences scientifiques ont démontré qu’au moins 222 millions de femmes, qui souhaitent éviter ou retarder une grossesse, n’ont pas accès à la contraception. Chaque année, 25 millions de grossnes non désirées aboutissent à un avortement non sécurisé. Ces avortements dits {clandestins} provoquent des infirmités temporaires ou définitives de 8 millions de femmes, et les décès d’au moins 50.000 femmes », a renseigné Mme Véronique Kilumba Nkulu.

Parlant de la situation d’avortements non sécurisés, la vice-ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a indiqué « qu’en République Démocratique du Congo, les avortements non securisés représentent l’une des principales causes de mortalité maternelle. Ces derniers se realisent dans des conditions d’hygiène précaires et concernent toutes les femmes en âge de procréer, y compris les adolescentes qui contribuent aux décès maternels à hauteur de 30%, selon les estimations de l’enquête MICS ».

Concernant les questions relatives à l’avortement sécurisé, la Vice-Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, a rassuré que « le pays a adhéré au protocole relatif à la charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples sur les droits de la femme en Afrique, dit « Protocole de Maputo », qui, en son article 14.2 (c) autorise l’avortement sécurisé dans les conditions suivantes:

  1. Agression sexuelle;
  2. Viol, 3. Inceste;
  3. Grosse mettant en danger la santé physique et mentale de la mère;
  4. Grossesse mettant en danger la vie de la mère et celle du foetus.

Au cours du présent dialogue, « Il est question d’évaluer les 8 composantes du cadre de durabilité de l’écosystème d’avortement, à savoir : 1. Connaissances et autonomies des personnes;

  1. Normes sociales et soutien de la communauté;
  2. Soutien et leadership politique;
  3. Politique et législation;
  4. Financement;
  5. Produits de base;
  6. Personnel de santé et prestation de services; et 8. Informations sur la santé ».
    À l’issue de cet exercice, les parties prenantes identifieront les problèmes prioritaires entravant la mise oeuvre des soins complets d’avortement centrés sur la femme en RDC et un plan d’action sera élaboré à cet effet.

La Vice-Ministre a conclu son allocution en invitant l’assistance à adhérer à la campagne de vaccination contre la Covid-19, afin de permettre à notre pays d’atteindre l’imminuté collective et de faire face à la 4ème vague en cours.

Cellcom/MinSanté

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
26 + 24 =