RDC: la tension monte à l’approche du verdict attendu le 25 mars 2022 dans le procès Chebeya-Bazana.

Le compte à rebours lancé depuis la fin des plaidoiries dans le procès du double assassinat des défenseurs des droits humains Floribert Chebeya et Fidèle Bazana arrive à son terme.

Fixé au 25 mars 2022, le verdict est très attendu par plusieurs Organisations des Droits Humains. Parmi ces organisations , figurent l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO), le Groupe Lotus, (GL), ainsi que la Ligue des Électeurs, (LE) qui en appellent à la comparution des toutes personnes citées durant la réouverture du procès notamment le général John Numbi en fuite et considéré comme commanditaire du double assassinat-Chebeya/Bazana.

« Jusqu’à présent, et plus de onze ans après les faits, seul un simulacre de procès avait eu lieu : sur huit policiers poursuivis en première instance, cinq avaient été condamnés, le 23 juin 2011, par la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, avant d’être acquittés en appel pour quatre d’entre eux et voir sa peine allégée pour le cinquième, le colonel Daniel Mukalayi, le 17 septembre 2015. Depuis lors, les familles des victimes et les organisations de la société civile Congolaise attendent toujours que justice soit enfin rendue’’ ont-elles dits dans une déclaration à l’approche du verdict.

Même si les avocats des parties civiles ont déposé, le 16 mars 2022, une demande de révocation de John Numbi des Forces Armées Congolaises afin que la Haute Cour militaire puisse être à même de le juger dans le cas où il serait appréhendé, sa non comparution n’arrange pas ces organisations des droits humaines.

« En effet, étant toujours général de l’Armée Congolaise,il est actuellement trop gradé pour que les juridictions militaires puissent le juger, aucun magistrat n’ayant un grade supérieur au sien, » peut-on lire entre les lignes de la déclaration conjointe signée par 3 Organisations des Droits Humains.

La Haute Cour Militaire qui a relancé ce procès n’a pas réussi à interroger plusieurs suspects cités notamment le général John Numbi et l’ancien Président de la République Joseph Kabila récemment cité par un des renseignants.
Ces associations de défense des droits de l’homme estiment qu’il est encore temps avant le verdict du 25 mars, d’entendre toutes les personnes citées dans ce double assassinat.

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