RDC: La classe politique soutient Kabund après l’attaque de sa résidence par la Garde Présidentielle
La résidence de Jean-Marc Kabund, 1er vice-président de l’Assemblée Nationale et président du parti présidentiel UDPS a été saccagée ce 12 janvier tard dans la soirée par la Garde Présidentielle. Il était absent lors des faits mais il y a eu beaucoup de dégâts matériels, des personnes arrêtées et d’autres traumatisées.
Il reçoit beaucoup de messages de compassion de la classe politique congolaise depuis cet incident.
Carbone béni, défenseur des droits de l’homme et activiste s’est rendu personnellement au domicile de Jean-Marc Kabund pour s’enquérir de la situation. Il a réalisé qu’il y a eu « violation de domicile » et y a trouvé une « maison saccagée et une famille très traumatisée ». Il pense que l’armée ne peut pas se faire justice toute seule.
Seth Kikuni en début de matinée avait condamné ces actes en ces termes : « L’intrusion (la barbarie) de la Garde Républicaine dans la résidence de Kabund est un acte inacceptable (dangereux) que tous les acteurs politiques doivent condamner de façon unanime.
Dans un Etat de droit, les militaires ne peuvent pas se substituer à la justice ni se comporter en électron libre », déplore l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018.
La même nuit juste après le déroulement des faits, le secrétaire général de l’UDPS Augustin Kabuya était déjà à ses côtés.
Atou Matubuana, l’ex-gouverneur du Kongo Central aussi est passé réconforté la famille du premier vice-président de l’Assemblée Nationale.
La société civile condamne aussi n’est pas restée muette après avoir visualisé toute la scène. Elle a vivement condamné ces actes et appelle la Justice militaire à se saisir du dossier. ACAJ, Association Congolaise pour l’accès à la Justice s’est fendu de ce communiqué : « Nous condamnons la violation du domicile du 1er Vice-Président de l’Assemblée Nationale par les éléments de la Garde Républicaine. Dans un État de Droit, nul ne peut se rendre justice par soi-même! Nous demandons à l’Auditeur Général des FARDC d’y amorcer une enquête pénale ».
Jean-Claude Katende de l’ASADHO relève des failles qui caractérisent la RDC : « Ce qui est arrivé à monsieur Kabund et militaires (GR) démontre l’état d’esprit non républicain des uns et des autres. Personne n’a le droit de régler le compte à un autre citoyen ou institution sans recourir à la justice. Ce qui s’est passé montre que nous sommes dans une jungle », explique-t-il.
Quelques sources annoncent que le Président de la République devrait rencontrer le 1er vice-président de l’Assemblée Nationale afin d’échanger et calmer le jeu. Entre-temps les militants de l’UDPS ont élu domicile chez Kabund dans la commune de Limete pour le sécuriser.
Tout commence le matin du 12 janvier sur la route Poids Lourds à Kingabwa dans la commune de Limete. Selon les vidéos, Agnès Tshisekedi, membre de la famille présidentielle, roule à contresens de la route pour éviter les embouteillages.
Son véhicule roulant dans le mauvais sens croise le cortège de Jean-Marc Kabund, 1er vice-président de l’Assemblée Nationale et président de l’UDPS, parti présidentiel. D’après les témoins, la garde de Kabund aurait demandé à Agnès Tshisekedi sécurisée par un militaire de la Garde Républicaine de rentrer dans l’ordre mais son cortège aurait refusé d’obtempérer. S’en suivra une altercation musclée entre les policiers de la garde Kabund qui sont arrivés à désarmer le militaire.
La scène était filmée. Les témoins racontent également que le militaire aurait été tabassé et emprisonné par les policiers.
La Garde Républicaine aurait mal digéré l’incident. Tard la nuit, une cinquantaine d’éléments de la Garde Républicaine se sont rendus à la résidence de Kabund où ils ont arrêté policiers et personnel civil sur place avant de saccager tout après leur passage.
Oncle P/Zoometrezoom.com