RDC: environ 5.000 personnes ont tuées au Nord-Kivu et en Ituri depuis le début de l’état de siège selon le Rapport Yotama 2.

Une nouvelle prorogation de l’état de siège a été entérinée par le parlement pour permettre aux forces loyalistes de pacifier les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu victimes des nombreux groupes armés.

Sur place, le nombre des personnes tuées par des rebelles depuis l’instauration de cette mesure exceptionnelle par le Président de la République en mai 2021, ne cesse de s’accroître selon les acteurs de la société civile.

D’après le rapport “Yotama 2” portant sur l’état de siège, présenté samedi 16 avril 2022, au cabinet du président de la République, par le député National, Tembos Yotama, environ 5. 000 personnes ont été tuées dans les agglomérations des provinces précitées et plusieurs engins et maisons incendiées par des assaillants ADF et des miliciens Mai-mai.

« Il est incompréhensible, voire inadmissible que ces massacres aux allures d’un génocide oublié grimpent pendant ce régime spécial qualifié de la dernière dose par le gouvernement pour ramener la paix et la sécurité dans la région. Il y a à peine cinq mois que nous avons présenté le premier rapport sur les atrocités et nous réclamions une attention très particulière au génocide que nous subissons d’une manière permanente. Aujourd’hui, larme aux jeux nous revenons alors que nous attendions que les choses changent et que la paix revienne chez nous notre constat est que preuve à l’appui les massacres ont largement augmenté jusqu’à à atteindre une proposition de plus de 45 pourcents, » a-t-il expliqué en fondant à larme en annonçant le bilan des biens matériels brûlés par des ADF.
« Les bilans des engins vandalisés et mis en feu ont dépassé plus 200 cents véhicules donc une croissance exponentielle de plus de 400 pourcents allez-y comprendre non seulement les gens sont touchés dans leur intégralité physique mais aussi et surtout leurs biens sont touchés, cela sans faire allusion aux victimes prises en otage parmi lesquelles certaines sont soumises à une exploitation sexuelle forcée et multiples déplacés internes qui vivent misérablement dans les entités pourtant supposées sécurisées« , a fait savoir l’élu de Butembo au Nord-Kivu.
Le député National Tembos Yotama déplore l’inefficacité dans le commandement des opérations et l’affairisme qui caractérise certains éléments de l’armée Congolaise.
Il propose certaines solutions mais qu’il ne considère pas comme une panacée.
« On ne doit pas continuer à soutenir une mesure qui a prouvé largement ses limites si non nous serions entrain de mettre en péril la population. La sécurité, on ne doit pas la quémander c’est avant un tout un droit et donc l’état de siège qui a échoué ne doit être remplacé par une autre mesure parmi lesquelles purger et renforcer le contrôle au sein des FARDC et la police, renforcer la logistique de la défense sur terrain, la mise en application du DDRCS, l’organisation des audiences publiques pour juger les incriminés dans les tribunaux spéciaux parce que nous sommes dans un régime spécial« , a-t-il conclu.
Le député National, Tembos Yotama, pour rappel, est sur la première ligne pour dénoncer les tueries à répétition des personnes dans les territoires de Beni, Irumu et Mambasa, dans l’Est du pays.

Teddy GILE /zoometrezoom.com

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