Patricia Nseya : « Si on s’en tient à notre tour à la mutualisation, alors on n’est pas prêt à organiser les élections dans le délai constitutionnel »

Le doute plane encore sur la tenue des prochaines élections en RDC. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) avait soulevé plusieurs contraintes d’ordre financier, légal et constitutionnel. La nouvelle équipe dirigeante de la CENI semble être prise au piège. Une frange de la population réclame le recensement avant la tenue des élections, le dernier datant des années 80. Mais Patricia Nseya la rapporteuse de la CENI propose d’utiliser juste les cartes d’électeurs pour aller plus vite et respecter les délais déjà trop serrés alors qu’elle annonce que la feuille de route connaît déjà un retard.

« La mutualisation prévoit le recensement, l’identification et l’enrôlement des électeurs. L’ancienne équipe dirigeante avait tenu des réunions avant nous au niveau de la Primature. Ils ont avancé avec la mutualisation mais comme vous le savez, déjà avec notre feuille de route, nous sommes en retard. Si on s’en tient à notre tour à la mutualisation, alors on n’est pas prêt à organiser les élections dans le délai constitutionnel », informe Patrick Nseya.

Toujours d’après Patricia Nseya, l’opération du recensement est complexe. Avec l’enrôlement des électeurs, les majeurs se déplacent pour les centres d’enrôlement alors qu’avec le recensement ça sera l’inverse. « Nous nous sommes dit aller dans la mutualisation ça va nous poser des problèmes. Dans la mutualisation on voit un plus grand nombre, le recensement ce sont toutes les couches de la populations qui doivent être identifiées alors qu’avec l’identification et l’enrôlement des électeurs, nous avons une cible qui est des majeurs de 18 ans révolus. Et aussi si on doit s’en tenir à la mutualisation les majeurs viennent vers la CENI dans des bureaux ou centres d’inscription alors que le recensement il faut aller de maison en maison. Quand est-ce qu’allons-nous le terminer et envoyer les données à la CENI », s’est questionnée la rapporteuse au nom de toute son équipe.

La nouvelle équipe suggère la simple carte d’électeur pour respecter le délai constitutionnel.

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