NAIROBI : Oui, TSHISEKEDI va discuter avec les rebelles locaux, comme le Mali et le Burkina Faso discutent avec leurs terroristes
Ceci n’est nullement une invention à proprement parler congolaise, moins encore Fatshiste car avant lui, de nombreux dialogues ont déjà eu lieu entre la RDC et ses groupes armés et ce, en dehors même du pays. Point n’est donc besoin de penser que dialoguer serait comme une sorte d’émasculation de l’État vis-à-vis des rebelles, la constitution congolaise elle-même dans son préambule et son exposé de motif reconnaissant que la RDC a longtemps réglé ses conflits internes par cette voie le dialogue.
Aussi, il faut ajouter que le mode de règlement de conflit est le plus souvent, dans ce genre de situation, une affaire collégiale entre les organisations internationales, régionales et sous-régionales, on dialogue et on discute partout à travers le monde et ce, même avec ses pires ennemis.
Seulement, le sentiment collégial à Kinshasa serait que ce sempiternel dialogue s’arrête un moment et que l’on cesse de tourner autour du pot.Une dernière chance donc à accorder à tous les groupes armés question d’éviter que ça ressemble finalement à un tour de passe passe. Évidemment, la partie Étatique ne devrait pas y aller avec prédisposition à accéder à toutes les préoccupations des rebelles, aussi, le chef de l’État devrait être celui qui écoute et puis dicte la voie à suivre à ces fils et filles égarés du Congo profond.
Pour certains observateurs, si l’État congolais accepte de discuter avec les rebelles locaux congolais au Kenya, il devrait faire pareil en interne à Kinshasa avec les regroupements politiques d’opposition qui attendent éternellement un certain consensus autour du processus électoral en cours, question d’harmoniser les vues pour toute fin utile.
Rédaction/zoometrezoom.com