Lualaba : Françoise Mangweji plaide pour un mandat présidentiel de 10 ans et la nomination des gouverneurs

Pourquoi changer la Constitution ? Cette question était au cœur du cadre de réflexion organisé ce mardi 19 novembre 2024 à Kolwezi, dans le Lualaba. Lors de cette rencontre, Françoise Mangweji, bourgmestre de la commune de Dilala, a mis en lumière plusieurs « failles » de l’actuelle loi fondamentale. Elle a plaidé pour deux réformes majeures : la nomination des gouverneurs de province par le président de la République et l’allongement du mandat présidentiel à 10 ans, non renouvelable.

La bourgmestre estime que le mode actuel de désignation des gouverneurs, basé sur l’élection par les députés provinciaux, est à l’origine d’une instabilité politique chronique dans les provinces. Selon elle, les chefs des exécutifs provinciaux, souvent dépendants du soutien des élus locaux, consacrent une partie importante de leurs ressources à éviter des motions de censure ou de défiance.

« Si les gouverneurs sont nommés par le président, ils n’auront plus à dilapider des fonds publics pour satisfaire les députés. Ils pourront se concentrer sur les besoins réels de la population », a-t-elle déclaré.

Françoise Mangweji a également proposé d’allonger le mandat présidentiel à 10 ans, mais sans possibilité de renouvellement. Selon elle, le modèle actuel de deux mandats de cinq ans, courant dans plusieurs pays africains, mobilise des ressources considérables pour organiser une deuxième élection présidentielle. Ces fonds, selon elle, pourraient être mieux utilisés pour financer des projets de développement.

Elle a souligné que ce système permettrait aux présidents de se concentrer pleinement sur leur vision à long terme, sans être perturbés par la perspective d’une réélection.

Ces propositions, bien que soutenues par une partie des cadres de l’UDPS, suscitent des interrogations et des débats au sein de l’opinion publique. Si certains estiment qu’elles pourraient renforcer la stabilité et l’efficacité des institutions, d’autres craignent qu’elles ouvrent la voie à des dérives autoritaires.

Rédaction/ zoometrezoom.com

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