L’intouchabilité des proches de Félix Tshisekedi jette le doute sur le motif de l’arrestation de vital KAMERHE(États-Unis)
Ci-dessous le rapport de « Human Rights Watch « qui est une ONGI qui se donne pour mission de défendre les droits de l’homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Crée en 1978 dont le
Siège social est à New York, État de New York aux États-Unis
« La situation des droits humains en République démocratique du Congo s’est dégradée en 2020 sous la présidence de Félix Tshisekedi, après une première année de mandat marquée par des avancées. Les autorités congolaises ont réprimé des manifestants pacifiques, des journalistes et des personnalités politiques, tout en utilisant les mesures de l’état d’urgence imposé de façon temporaire en raison de la pandémie de Covid-19 comme prétexte pour endiguer les mouvements de contestation.
En juillet, le général John Numbi, impliqué dans le double assassinat de l’éminent défenseur des droits humains Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana en 2010, a été démis de ses fonctions d’inspecteur général de l’armée. S’il s’agit là d’une démarche positive, Tshisekedi a remplacé Numbi par le général Gabriel Amisi, lui aussi impliqué depuis longtemps dans de graves violations des droits humains dans l’est de la RD Congo. D’autres officiers supérieurs connus pour leur implication dans de graves exactions ou sous le coup de sanctions internationales ont également été promus, sapant davantage les perspectives de réforme au sein de l’appareil de sécurité, qui est toujours fermement contrôlé par l’ancien président Joseph Kabila. D’autres réformes ont été freinées par les luttes intestines au sein de la coalition au pouvoir déjà agitée, formée par Tshisekedi et Kabila, dont la force politique contrôlait le parlement et la plupart des provinces. L’effondrement de la coalition au pouvoir en décembre a aggravé cette lutte pour le pouvoir.
Des allégations de corruption au sein du cercle rapproché de Tshisekedi ont persisté. Le 20 juin, Vital Kamerhe, l’ancien directeur de cabinet de Tshisekedi, a été condamné pour détournement de fonds et corruption, devenant ainsi l’homme politique le plus important de la RD Congo à avoir été poursuivi pour corruption. Il a été condamné à 20 ans de prison. De nombreuses autres personnalités impliquées dans des actes de corruption ces dernières années n’ont pas fait l’objet d’enquêtes, jetant le doute sur les véritables motifs des poursuites engagées contre Kamerhe.
Dans l’est de la RD Congo, de nombreux groupes armés et, dans certains cas, les forces de sécurité gouvernementales ont attaqué des civils, tuant et blessant un grand nombre d’entre eux. Certaines des pires violences ont été commises en Ituri, où des milices lendu ont tué des centaines de villageois, pour la plupart de la communauté Hema, et contraint des centaines de milliers d’autres à fuir leur domicile. La situation humanitaire dans le pays est restée alarmante, avec 5,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays. En novembre 2020, près de 930 000 personnes de la RD Congo étaient enregistrées comme réfugiés ou demandeurs d’asile dans au moins 20 pays. »
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