« Les assaillants ont seulement pris son téléphone portable avant de prendre fuite » a précisé JED

« L’insécurité à la cité de Kitchanga, marquée par les conflits inter ethniques et les groupes armés qui endeuillent la population depuis des années, demeure une préoccupation du Gouvernement. L’état de siège y proclamé est une occasion d’endiguer cette insécurité chronique », a declaré Patrick Muyaya porte-parole du gouvernement congolais.

Dans son adresse Patrick Muyaya a fait cas de l’assassinat  de Barthélemy du Changamuka, 23 ans, qui a été tué dans la nuit de dimanche à lundi par deux hommes armés non identifiés dans la localité de Kitshanga, dans la province du Nord-Kivu, a annoncé l’ONG congolaise Journaliste en danger (JED).

« Des mesures doivent être prises pour sécuriser les journalistes et les défenseurs de l’homme dans l’exercice de leurs activités légitimes, en particulier dans les zones en conflit », ajoute t-il.

Il a aussi affirmé que le gouvernement congolais prend ses dispositions afin d’élucider les vraies raisons de ce meurtre.

Le journaliste a été tué de huit balles tirées à bout portant alors qu’il était dans l’enclos de son domicile. «Les assaillants ont seulement pris son téléphone portable avant de prendre fuite», a précisé JED. L’information a été confirmée à l’AFP par un collègue de la victime, et la section locale de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), principale organisation professionnelle des médias dans le pays.

Barthélemy Kubanabandu était journaliste à la Radio Communautaire de Kitshanga (Coraki FM), dans le territoire du Masisi, où il animait une émission intitulée «Sécurité alimentaire», toujours selon JED. «Il venait de présenter à 19 heures son émission consacrée à l’obésité alimentaire». De retour à son domicile avec un ami, «ils ont vu surgir deux personnes armées» dans la parcelle. Son ami «a réussi à se sauver en courant dans la maison, tandis que Barthélémy Kubanabandu a été» touché de huit balles, et «a immédiatement succombé à ses blessures».

Cité par JED, le témoin et ami de la victime a affirmé «avoir l’impression» que Barthélemy Kubanabandu «était filé par ces hommes armés» et qu’il était «donc ciblé». En février 2021, une journaliste congolaise avait été blessée par balle à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, lors d’une manifestation réprimée par la police. Le dernier journaliste tué en RDC l’avait été en novembre 2019: Papy Mumbere Mahamba (35 ans), un animateur d’une radio communautaire, impliqué dans la lutte contre le virus Ebola, avait été assassiné en Ituri, dans nord-est.

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