LE MENSONGE, UNE ARME CHOYEE PAR LES FAIBLES POUR TERNIR L’IMAGE DU LUALABA ‘YA KAZI’.

  1. L’ère du faux /mensonge?

Ce serait la grande découverte de fin 2020 en RDC. Pour réussir en politique, mentez avec assez d’aplomb, et avec suffisamment de relais qui répéteront votre mensonge. Nous serions ainsi passés à l’ère « post-factuelle » ou « post-vérité », les politiciens qui profèrent des énormités… se voyant néanmoins récompensés.

Bien qu’apocryphe ou inexacte, la citation attribuée à Voltaire « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose » est connue, circule et sert de référence depuis près de trois siècles. Tout ça pour dire que l’usage du mensonge en politique et sa continuation ultime et souvent funeste ne date pas d’hier.

C’est grave ce qui se trame et se raconte dans les officines politiques et certains kiosques des internautes du pays au sujet du Lualaba. Tout le monde semble perdre à l’esprit que cet espace de l’ex-Province du Katanga était une « nourricière oubliée» il y a peu. Qu’il a fallu le démembrement et un leadership clairvoyant pour que les choses changent et que le LUALABA, soit placé sur l’orbite du développement. Tout celui qui viendra après le mandat du Gouverneur Richard MUYEJ, aura au moins une boussole et des repères et non naviguer à vue. On doit lui reconnaitre ne fut ce que cela !

Hélas, la convoitise et la haine semblent aveugler plusieurs et curieusement ceux qui sont censés se taire car ayant bénéficié de son aura pour se retrouver là où ils sont ou fûtes [au cas où ils auraient encore changé de cap]. Il semble qu’il n’y a que des imbéciles qui ne changent pas mais quand c’est au prix des vices et non des vertus, je n’ai point de respect pour cette caste de la race humaine.

Ce qui est choquant dans cet épisode, c’est que des mensonges cousus de toute pièce sont débités sur la place publique sans voile pudique et consommés sans discernement parce que le souci, c’est voir tel tombé ou sali. Dans ce jeu, même les érudits sont pris au piège en prenant à bras le corps la version tronquée et éhontée de celle par qui le malheur arrive souvent, la nouvelle « Judas ». Espérons que l’histoire ne se répètera pas car « Iscariote » a fini par se pendre de chagrin et tout perdre.

Ces évènements me font penser à l’histoire biblique de deux femmes qui revendiquaient le même enfant. Salomon, le juge – dans sa sagesse – décida de l’attribuer à celle qui pourra l’arracher à sa rivale. La vraie mère se manifesta en renonçant à un procédé qui ferait souffrir le fils. Il était donc clair que des deux femmes, laquelle était la vraie et à qui l’on confia l’enfant !

  1. Que faire pour sortir de cette spirale et du triomphe des menteurs?

Il est vrai que nous vivons en RDC et particulièrement au Lualaba, une période politique mouvementée, au cours de laquelle vont se multiplier les mensonges et les tentatives de fausser le jeu.

De là à en faire une ligne politique ? C’est très tentant car au fond, la tactique est justement celle révélée supra– calomniez, il en reste toujours quelque chose-. Quels que soient les démentis, les corrections, les fact checkings multiples et sérieux, le premier qui parle touche l’opinion, surtout quand il lui dit ce qu’elle veut entendre.

Mais ce gain de façade et tactique, de positionnement – ralliement – trahison, risque de faire de lourds dégâts sur le fond. Sommes-nous conscients de cet état de nos sociétés, de l’inflammabilité des rapports entre les uns et les autres et de la responsabilité qui est aujourd’hui la nôtre ; exploiter ou solutionner ?

Il ne s’agit pas de demander aux uns de cacher la vérité – si elle existe. Mais de savoir qu’aujourd’hui, les politiques sont face à un choix simple mais aux conséquences très lourdes : soit ils pratiquent les simplismes et les contrevérités, nourrissant les polarisations entre les citoyens, soit ils retissent du lien, redonnent des perspectives et redonnent du sens à ce paysage fragmenté.

Ils peuvent donc être l’accélérateur de la dislocation ou le réparateur. Et le choix est ici, et maintenant.

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