La ville de Kinshasa sous haute surveillance policière et militaire, le pays n’est pas en guerre
Le 10e sommet du Mécanisme de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba se tient ce jeudi 24 février 2022 à Kinshasa. Des chefs d’Etats et diplomates de haut rang sont arrivés à Kinshasa. Militaires et policiers sont déployés dans plusieurs grandes artères de la capitale. Avec les récentes informations de coup d’Etat déjoué, certains ont pensé à une imminente guerre.
Des aller-venues des hélicoptères dans les airs, militaires et policiers bien armés dans les rues de Kinshasa, girofards retentissants à ne pas s’arrêter surtout entre l’aéroport international de N’djili et le centre-ville de la Gombe, la capitale congolaise n’est pas habituée à ce genre de scène.
Certains habitants de Kinshasa peu informés pensent à un autre scénario, celui de la guerre. Guylain, la vingtaine, est chauffeur de taxi est obligé de garer à côté puisqu’il doit laisser passer un cortège des officiels escorté par un motard et un 4×4 rempli des éléments de la Garde Présentielle. « Mais finalement c’est quoi dans ce pays donc le coup d’Etat n’est pas encore fini ? », se questionne-t-il alors qu’il garait à droite sur le Boulevard Sendwe. Il a lui aussi remarqué une présence des militaires et avait pensé à une marche politique de l’opposition.
Un client assis sur le siège arrière du taxi rétorque : « On a arrêté plusieurs militaires et hommes politiques alors le président Tshisekedi veut reprendre le contrôle et débusquer tous les putschistes », dit-il tout sereinement.
La réalité est différente. Kinshasa accueille le 10e sommet de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba signé en 2012 pour instaurer la paix dans la région des Grands Lacs Africains. De chefs d’Etats et diplomates sont arrivés à Kinshasa dont les présidents Sud-africain Cyril Ramaphosa, Evariste Ndayishimiye le Burundais, Moussa Faki Mahamat, Bintou Keita, Jean-Pierre Lacroix, Huang Xia.
Pour protéger ces hautes personnalités, la Grade Présidentielle et la Police sans compter le renseignement qui sont déployés, la population n’a pas à s’inquiéter et peut vaquer librement à ses occupations sauf sur les chemins où se concentrent ces personnalités, véhicules et personnes sont filtrés pour des mesures sécuritaires.
Oncle P/zoometrezoom.com