Kinshasa: entre la SNEL et les habitants, le courant ne passe pas

Le courant électrique à Kinshasa est devenu une denrée rare à Kinshasa, la capitale de la RDC. Habitués à des délestages, des coupures intenpestives, les habitants de Kinshasa voient de nouveau, leurs heures d’accès au courant électrique, réduites davantage. Même les coins huppés ne sont pas épargnés.

Kinshasa dans sa grande partie vit dans l’obscurité. Le courant électrique pose problème dans tous les coins. Gombe, Macampagne, Mont-Fleury, UPN, Limete, Cité Mama Mobutu et d’autres coins réputés pour un courant plus ou moins stable, sont plongés dans le noir. Nous sommes dans la commune de la Gombe dans tout cet espace appelé  » Botour « . C’est un milieu où l’on y vend des appareils électroniques et un grand lieu bien connu de ces appareils. Le courant y était presque permanent mais depuis un mois plus de courant ou presque.  » Trois jours d’affilée, nous n’avons vu le courant. Les gens qui y passent nuit nous informent qu’on le rétablit très tard la nuit et très tôt le matin avant notre arrivée le courant est déjà coupé « , dit ce réparateur d’appareils mobiles que l’on surnomme Obama.

Jusqu’à 14 heures le courant n’était toujours pas rétabli alors qu’il avait plusieurs travaux à effectuer, ses clients à qui il avait promis de passer prendre leurs téléphones dans un délai bien précis, s’impatientent. Il pense à s’associer à ses collègues pour l’achat d’un générateur.

Le long de la grande avenue Commerce, les bruits des moteurs des groupes électrogènes grondent partout, les oreilles en paient les frais. De nombreux magasins sont dans le noir.

Aux Galeries Présidentielles, anciennes comme nouvelles, on peut y apercevoir des fenêtres des bureaux et appartements ouvertes, il y fait chaud. Pas de courant alors que le bâtiment de 25 niveaux a un courant prépayé.  » Nous ne travaillons pas bien ces derniers temps. Le courant est coupé de nombreuses heures avant d’être rétabli bien plus tard dans la journée. Le courant prépayé, à quoi nous sert-il ? « , se questionne un employé d’une société du numérique qui a son siège dans le bâtiment.

Le générateur allumé ne sert que pour alimenter les ascenseurs. Le bâtiment est dans un noir total. Le même constat est visible le long du Boulevard où les générateurs tournent en plein régime.

Le milieu d’affaires Gombe touché, les autres coins vivent le cauchemar.

De nombreux quartiers ont vu la situation rapidement se dégrader. C’est le cas du quartier Immo Congo appelé 20 mai. C’est l’un des coins de la commune de Kalamu où l’électricité était le plus stable. Les habitants pouvaient y passer des jours sans une moindre coupure. Plus d’un mois maintenant, ce quartier vit la misère.  » Nous dormons dans le noir tous les jours maintenant. Entre chaleur et moustiques, c’est l’enfer. A 20 mai nous ne connaissions pas le délestage ni les coupures intenpestives mais là, nous ne sommes plus différents des autres quartiers. Nos locataires pensent à déménager « , dit vieux Papy un ancien habitant du quartier.

La Société Nationale d’Electricité (SNEL) ne donne pas des raisons officielles mais continue d’imprimer les factures et les dépose auprès de ses abonnés qui ont un courant forfaitaire. Les esprits s’échauffent déjà et beaucoup d’abonnés s’apprêtent à retourner les factures parce qu’ils ne consomment pas cette énergie électrique.

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