« KABUND A ÉTÉ NOURRI PAR VITAL KAMERHE DANS CE DOSSIER DE 100 JOURS, » PAUL TSHILUMBU
Paul Tshilumbu, porte-parole de l’UDPS et secrétaire national chargé des élections rejette la décision de Jean-Marc Kabund, président a.i de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, (UDPS), le suspendant de ses fonctions pour « non-respect de la hiérarchie et instructions » en rapport avec la détention provisoire de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’Etat.
« C’est une blague de mauvais goût, je crois que monsieur Kabund est dans les délires et il se croit le nouveau despote de l’UDPS. Il peut rester chez lui à la maison et prendre des décisions suspendant les cadres du parti (…) j’étais nommé par la même décision que monsieur Kabund, par un président élu au Congrès, il n’y a qu’un président élu au congrès qui peut me démettre, tout le reste ce du pipe eau. Monsieur Kabund peut vivre sa vie dans ses illusions », a dit à la presse Paul Tshilumbu.
Pour M. Tshilumbu, la décision de Kabund donne lieu à une suspicion dans les faits reprochés à Vital Kamerhe.
« Nos amis de l’UNC avec leur machine de communication ont voulu faire croire à l’opinion que le procès du dircab Vital Kamerhe est un procès politique, que la justice est instrumentalisée, alors monsieur Kabund demande au cadre de l’UDPS de ne pas se prononcer. Nous avons estimé que lorsqu’on s’attaque à notre parti, on s’attaque au président de la république, l’UDPS ne peut jamais rester aphone, elle doit se défendre et c’est ça l’école de Tshisekedi. Nous avons pris nos responsabilités justement de dire qu’il ne faut pas politiser la question judiciaire, il faut laisser la justice faire son travail, mais ce monsieur estime qu’il fallait laisser l’opinion de l’UNC passer comme telle, malheureusement non. Monsieur Kabund a été nourri par Vital Kamerhe dans ce dossier de 100 jours, il a peur et il sait à quel point il est impliqué, donc c’est comme ça qu’il a voulu prendre le devant et faire taire les membres de l’UDPS », a-t-il ajouté.
M. Kamerhe est sous MAP depuis mercredi dernier et en detentioà la prison de Makala après être auditionné pendant près de six heures au Parquet général de Kinshasa/Matete au sujet des présumés détournements des fonds alloués au programme de 100 jours initié par le chef de l’Etat.