« JE NE PEUX JAMAIS INSULTER LA FEMME CONGOLAISE, J’AI UNE MÈRE, UNE FEMME ET DES FILLES » ALEXIS THAMBWE
« J’ai énormément de respect pour la femme congolaise que je ne peux jamais insulter, j’ai une mère, une femme et des filles », a déclaré Alexis Tambwe Mwamba. Le président du sénat nous a clarifié, cet après-midi, la teneur de ses propos.
En effet, la sénatrice Bijou Kitenge Goya a été invitée à consulter le dossier de « rénovation de l’hémicycle du Sénat » qui est, d’après le président de cette chambre, disponible à la questure. Objectif : obtenir tous les renseignements devant éclairer sa lanterne au regard des préoccupations formulées dans sa récente question écrite.
D’après les explications fournies verbalement par ThambweMwamba, du haut du perchoir, lors de la plénière du jeudi 30 avril 2020, ce dossier est complet, transparent et ouvert à toute consultation.
Concrètement, cela signifie que toute la procédure de passation du marché public y relatif s’est faite conformément aux textes légaux et réglementaires en la matière. Et que les résultats de ces travaux de modernisation effectués sont palpables et appréciées.
« Nous avions face à nous deux contraintes. La première, réaliser ces travaux et les terminer pendant les vacances parlementaires, parce qu’on ne pouvait pas délocaliser le Sénat à la rentrée. La deuxième était celle du financement avant la mise en oeuvre du budget 2020 », a expliqué Alexis Thambwe Mwamba.
A en croire un sénateur, le président du Bureau de la chambre haute du Parlement a le droit, conformément à l’article 187 du règlement intérieur, de répondre verbalement à une question écrite lui adressée pendant la plénière.
C’est à ce titre que Thambwe Mwamba a tenu à préciser que ce marché a été transmis avec toutes les pièces à la direction générale du contrôle des marchés publics.
« Cette direction a donné son avis de non objection et l’autorisation de passer le marché. Les travaux ont été entièrement financés par l’entreprise prestatrice. A ce jour, aucun dollar n’a été décaissé par le trésor. Ce volumineux dossier se trouve à la disposition de tous les sénateurs qui peuvent aller le consulter à la questure », a-t-il insisté devant les sénateurs.
Dans l’hypothèse où la sénatrice ne trouverait pas satisfaction à ses préoccupations au terme de la lecture de ce dossier, ses collègues sont d’avis que le règlement intérieur, dans son article 70, lui donne la possibilité de se rapprocher du Comité de concertation et d’arbitrage du Sénat.
Si l’hémicycle du Sénat et ses dépendances ont subi quelques transformations innovantes, cette action a concrétisé une des promesses de campagne d’Alexis Thambwe Mwamba qui, dans son message adressé à ses collègues le 24 juillet 2019, prenait l’engagement d’impulser la modernisation de la Chambre haute du Parlement.
Ceux qui fréquentent la salle des plénières du Sénat affirment qu’elle a subi non seulement une rénovation mais elle a également été dotée des possibilités de vote électronique, d’amélioration de la qualité des communications internes, de la gestion de temps de parole numérisée et d’une traduction simultanée en six langues, à savoir : le Lingala, le Swahili, le Tshiluba, le Kikongo, l’Anglais et le Français.
Dans son message adressé aux sénateurs lors de l’ouverture de la session ordinaire de mars en cours, Alexis ThambweMwamba a précisé que les techniciens du Sénat qui, ont assisté à l’installation de ce matériel de fabrication allemande, allaient devoir initier, dans les prochains jours, les sénateurs à l’usage et aux fonctionnalités de cet outil moderne.
Cependant, le débat qui enflamme la toile sur l’interprétation des uns et des autres sur des prétendues insultes à la gent féminine est faite à dessein pour nuire à son image, il n’en était nullement question dans les propos du Président du Sénat, qui a simplement voulu rappeler qu’il n’accepterait pas de compromission contraire à une gestion saine qui caractérise sa longue carrière et ses valeurs.
Tout ce débat franc, vif et parfois passionné, commentent certains analystes, est à mettre sur le compte de l’apprentissage de la démocratie grandissante de notre pays.
Louis MABUIDI