Grève des enseignants : Une question orale adressée au Ministre de l’ESPT au Sénat.

Sénatrice Francine MUYUMBA.

A travers une correspondance datée du 06 octobre dernier adressée au secrétariat général de l’enseignement primaire secondaire et technique, le ministre de tutelle Tony MWABA avait non seulement demandé aux autorités compétentes de l’enseignement d’envoyer des équipes de contrôle pour s’imprégner de la présence physique des enseignants dans leurs établissements scolaires mais aussi de procéder toutes affaires cessantes à la désactivation des enseignants absents pour les remplacer par les nouvelles unités.

Une action décriée par une frange des congolais estimant que la grève reste une prérogative fondamentale dans un pays qui se veut démocratique et que cela reste un droit pour tout employé qui veut revendiquer ses droits.

Pour cette catégorie de la population, Interdir aux enseignants de manifester dénote « de la dictature tout simplement »

Dans ce lot des contestations figurent la sénatrice Francine Muyumba qui va loin jusqu’à adresser une question orale avec débat à la chambre haute du parlement au ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique.

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« Nous attendons que la question soit transmise au concerné, le ministre. Mais ce qui est plus important, c’est que nous avons demandé la légalité de ses actions sur le plan de l’ordonnance qui concerne l’enseignement ainsi que le statut des agents des services publics qui donne le droit aux travailleurs de grever. Ce sont là les grandes lignes … », a-t-elle expliqué brièvement à la presse après sa demarche

L’ancienne Présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse qualifie l’acte du Ministre Tony MWABA d’ illégale.

La sénatrice du FCC de Kabila pense qu’il serait enfin opportun et urgent d’examiner sa proposition et de transmettre sa question orale au ministre de l’EPST.

 » Après les manifestations des élèves ce matin au palais du peuple, je suis allée au sénat rappeler la nécessité pour la chambre haute de transmettre ma question orale avec débat au Ministre de l’EPST qui doit venir nous expliquer le bien fondé de ses décisions.  » a-t-elle expliqué au sortir des bureaux de cette haute institution du pays.

Et d’ajouter

« L’ avenir du Congo est dans la rue, l’accès à l’éducation est un droit humain fondamental. Les dirigeants piétinent les lois de la République, notre rôle de parlementaire étouffé, leurs enfants sont-ils aussi dans la rue? »a-t-elle insisté

Dans un contexte morose entre le pouvoir en place et les enseignants figure les élèves comme victimes.

Dans la capitale, les bleus blancs choisissent la rue comme lieu de revendications.

en début de la semaine écoulée les mouvements de protestation sont lancés par les élèves dans l’arrière pays , pour dénoncer l’absence persistante de leurs encadreurs depuis la reprise des cours , à Kinshasa ces élèves sont allés au palais du peuple où ils ont eu un entretien avec le premier Vice-président jean-Marc KABUND.

De leurs côtés, les enseignants restent intransigeants malgré les menaces du Ministre n’envisagent nullement de reprendre le travail que si et seulement si le Gouvernement congolais se montre respectueux de ses promesses.

Dans tout ce cirque les victimes sont les élèves qui se voient abandonnés à leur triste sort. Pour faire attendre leurs voix , ils postulent pour le chemin de la rue ,

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Signalons qu’hier samedi dans la nuit , le Premier Ministre Sama Lukonde a réunit les ministres concernés par la gratuité de l’enseignement pour une réunion interministérielle. Le lundi prochain une première réunion est prévue avec les responsables syndicaux de l’EPST autour du chef du gouvernement.

GM

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