Dossier Kabund, L’UDPS dans la totale impasse

Le parti présidentiel Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) veut se réorganiser pour mieux se préparer aux prochaines échéances électorales. Avec un président ai « absent » et aussi « présent », l’UDPS vit des moments troubles et incompris. Tout le monde veut voir Jean-Marc Kabund démissionner mais tout le monde aussi ne veut pas le voir partir. Ses opposants alimentent la presse avec des « vraies-fausses » informations qui annoncent que l’homme est « désavoué » par le président de la République mais personne ne le dit ouvertement. Sections, fédérations contre son autorité le désavouent mais peu sont ceux qui s’affichent réellement, nombreux se cachent derrière des communiqués solennels ne portant aucune signature. Parti dans l’impasse, totale confusion!

Mardi 25 janvier, la section Funa du parti a convoqué une réunion d’urgence dans la soirée. « Nous ne pouvions pas restés longtemps sans donner notre position », dit un membre de la section. La section Funa tout comme les autres a désavoué Kabund et reste attachée et soutient le Président de la République. « Qui signera le communiqué final? », demande un membre. Personne n’est preneur. « On écrira juste Section Funa ». C’est dans cette incompréhension que personne ne maîtrise ce qui se trame au sommet du parti.

Une partie de la Ligue des Jeunes du parti s’est réunie sans le président, décision finale: « Kabund désavoué ». Ce que va contester docteur Emany Ngoy président de la Ligue des jeunes UDPS qui dit ne pas connaître l’origine de cette déclaration.

Au sein du parti quelques cadres dont Peter Kazadi, Paul Tshilumbu et Gecoco Mulumba ont donné clairement leur position contre le président Kabund. Un autre combattant connu de tous qui affiche aussi son opposition à Kabund est Jecko Beia. Il organise même une marche de soutien à la Police et la Garde Républicaine ce jeudi 27 janvier.

Mise à l’écart des fédéraux pro Kabund

Ce trouble à l’UDPS est aussi une guerre de repositionnement. Ce silence de la hiérarchie occasionne le règlement des comptes, chacun avance ses pions. De nombreuses fédérations du parti n’ont pas fait des déclarations pour désavouer Kabund. Ce qui n’enchanterait pas ceux qui le combattent. « Les fédéraux pro Kabund sont en train d’être destitués en désordre », confie un cadre du parti également opposant au président ai du parti.

Personne ne dirige le parti UDPS et aucun cadre ne se démarque pour succéder à Jean-Marc Kabund selon la même source mais la décision revient au président de la République de confier la marche du parti à celui qu’il voudra. La base du parti est également divisée et chacun tire son épingle du jeu.

Cette situation résulte de l’incident intervenu le 11 janvier sur la Route Poids Lourds à Limete. Un cortège transportant un membre de la famille du président prend le sens inverse de la route pour contourner l’embouteillage. Au même moment le cortège du 1er vice-président de l’Assemblée Nationale et président de l’UDPS Jean-Marc Kabund avance. La Garde constituée des policiers commise à ce dernier essaie de mettre de l’ordre. Les policiers de Kabund ordonnent au cortège du membre de la famille présidentielle de rentrer dans l’ordre mais un soldat de la garde présidentielle qui la sécurisait refusera d’obtempérer.

Les policiers de Kabund vont désarmer le militaire et l’amener à l’auditorat militaire. La scène à été filmée. Le 12 janvier dans la soirée, la garde présidentielle débarque chez Kabund et arrête tout son personnel civil y compris deux policiers. Sa maison sera saccagée. Le 13 janvier Jean-Marc Kabund va annoncer sa démission de l’Assemblée Nationale avant de revenir sur sa décision quelques jours plus tard.

Oncle P/zoometrezoom.com

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