Désormais il sera sécurisé par une quarantaine de policiers.

La garde rapprochée de l’ex–président Joseph Kabila démilitarisée en pleine crise avec son successeur Felix Tshisekedi. Désormais, ce sont des policiers qui assureront la garde des différentes résidences de l’ancien président, qui s’est installé dans sa ferme du Katanga depuis la mi-décembre. Jusqu’ici, Felix Tshisekedi se partageait la Garde républicaine avec son prédécesseur, avec qui il a mis fin à la coalition qu’ils formaient.

Le processus a été enclenché dès fin janvier. Des barrières et blindés qui quadrillaient les rues autour de la résidence privée de l’ex–président au centre–ville de Kinshasa ont été levées et une avenue entière a été ouverte à la circulation.

Le détachement militaire chargé depuis de nombreuses années de protégéde ladite résidence a reçu l’ordre de se replier dans le camp militaire Tshatshi, assure-t-on dans l’entourage de Kabila. Il avait été prévenu, selon l’un de ses proches conseillers. Mais ce week-end, une nouvelle étape a été franchie.

Le commissaire général de la police nationale a désigné une quarantaine de policiers pour assurer la sécurité de Joseph Kabila et de sa famille autour de leur résidence de Kingakati, dans la banlieue de la capitale. Par ailleurs, selon l’entourage du président, l’ensemble des militaires restés à son service ont été notifiés de leur fin de mission. 

« Ce que le peuple congolais entend de lui, c’est de s’occuper du social comme la pénurie d’eau dans la capitale Kinshasa ou bien encore l’insécurité qui jusque-là était focalisée à Beni, dans le Lubero, Itombwe, Minembwe ou encore en Ituri, mais qui aujourd’hui a tendance à se généraliser à travers toute la République. C’est ce que le peuple attend et non pas dégarnir la sécurité de son prédécesseur », recadre-t-il.

La Garde républicaine est « chargée de protéger le président en fonction, sa famille et ses hôtes de marque », rappelle–t-on du côté de la présidence, sans plus de commentaires. En théorie, c’est la police qui est chargée de protéger les autorités civiles, mais pour ce qui est d’un ancien président élu, la loi ne le précise pas. Elle prévoit des dispositions dans des termes plus génériques :  l’allocation d’un service de sécurité doté des moyens conséquents comprenant, précise la loi, deux gardes du corps, trois éléments de sa suite et une section chargée de protéger sa résidence.

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