Claudel Lubaya : « La valse des déclarations hypocrites dites de loyauté au président est un épisode tragi-comique et risible de notre histoire politique »

L’affaire qui a opposé Jean-Marc Kabund, ex-président intérimaire du parti présidentiel UDPS et la Garde Républicaine le 12 janvier dernier a divisé l’Union Sacrée de la Nation, majorité parlementaire. Beaucoup ont dû faire le choix, entre soutenir ou le désavouer. Nombreux ont choisi le camp du président Tshisekedi vers qui ils renouvellent leur loyauté. Récemment, une tentative de coup d’Etat aurait été déjouée par les services de sécurité. Une autre vague des déclarations s’est de nouveau déclenché. Députés, sénateurs et groupements politiques réitèrent leur loyauté au chef de l’Etat. Claudel Lubaya, député national, estime que le président n’a pas besoin de tout ce cirque.

L’ancien gouverneur pense que si ces autorités se livrent aux déclarations de loyauté c’est parce qu’elles ne travaillent pas jusqu’à satisfaire le peuple. Elles cacheraient une incompétence. « La valse des déclarations hypocrites dites de loyauté au président est un épisode tragi-comique et risible de notre histoire politique. Elle est le reflet du dévoiement des institutions publiques à des fins ludiques pour voiler leur incapacité à rencontrer les attentes citoyennes », dit-il.

Il ne se limite pas là. Claudel Lubaya rappelle que ces memes personnes ont fait les memes promesses à Joseph Kabila, ancien président qu’ils ont quitté : « Notre président n’en a pas besoin. En son temps, jusqu’à la veille de la chute de la majorité FCC au parlement, Joseph Kabila avait reçu des mêmes acteurs, le même serment de fidélité. La suite, tout le monde la connaît « , se souvient-il.

En 2018, Lubaya battait campagne pour la plateforme Lamuka dont l’aile dure est dans l’opposition. Il était obligé par sa base électorale de soutenir Tshisekedi, accord qu’il avait accepté tout comme Delly Sesanga, tous deux ressortissants du centre du pays, fief naturel du président Tshisekedi. En 2021, tous les deux avaient de nouveau quitté le président Tshisekedi.

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