Attaques M23 : Kigali défie Kinshasa, Kagame décide de s’emparer à nouveau de Goma, Tshisekedi ne répond toujours pas à l’appel
Ça brûle déjà aux portes de Goma, capitale du Nord-Kivu. Mardi 24 mai dernier, la cité de Kibumba, en territoire de Nyiragongo, a connu d’intenses combats qui se sont poursuivis ce mercredi 25 mai. Cette contrée est pourtant à près de 30 kilomètres seulement des institutions provinciales.
Sur place, les habitants témoignent avoir vu en activité les militaires de la Rwanda Defence Force (RDF) sur le sol congolais. D’ailleurs, dans leur fuite après l’attaque du mardi 24 mai, ils ont abandonné derrière eux armes, tenues et bagages actuellement détenus par les services d’intelligence de la RDC.
A quelques kilomètres, dans le territoire de Rutshuru, d’autres hostilités entamées dans plusieurs localités par les rebelles du M23 sont en cours depuis le samedi 21 mai. Les attaques sont ouvertes au même moment sur tous les fronts pour faire plier les FARDC qui se démènent pourtant tant bien que mal.
« Les Forces armées de la République démocratique du Congo ont été attaquées sur plusieurs axes par le M23 et alliés à partir de 4h du matin ce mercredi 25 mai. A l’heure actuelle, la situation s’est stabilisée à Chanzu, Runyonyi et les environs, sauf à Kibumba où les FARDC s’activent à repousser l’assaillant d’où il est venu », déclare le porte-parole militaire dans le secteur.
Depuis de nombreuses années, la RDC accuse le Rwanda de s’immiscer dans ses affaires sécuritaires en entretenant des conflits armés à l’est. A son temps, face aux caméras et aux micros, Joseph Kabila ne se privait plus de le dire ouvertement’
« Nous avons de très bonnes relations avec tous nos voisins, sauf un seul », disait-il déjà entre 2012 et 2013 lors de la première apparition du M23 soutenu par Kigali selon plusieurs rapports.
Les faits et les gestes démontrent sans ambages que le pays de mille collines veut aller plus loin en poussant ses poulains du mouvement du 23 mars à reconquérir la ville Goma en vue de monter peut-être les enchères au dialogue de Nairobi et obtenir une grosse part de gâteau.