Le Général est toujours introuvable et séjourne dans la clandestinité.
La saga judiciaire Jhone Numbi-Chebeya est loin d’être déterminée , des sources concordantes affirment qu’une nouvelle invitation à comparaître devant l’Auditeur Général des FARDC vient d’être envoyée à l’ancien Inspecteur Général de la Police nationale Congolaise, pour y répondre des faits qui lui sont reprochés dans l’affaire des assassinats de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.
Dans une correspondance datant du 23 mars 2021, le Général Likulia Bakumi Lucien René signal que le Général John Numbi ne s’était pas présenté à l’Auditorat Général près la Haute Cour militaire et devrait de nouveau se présenter le 1er avril dernier.
L’information, qui a circulé dès le 20 mars sur le compte Twitter de Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), a été confirmée à Jeune Afrique par plusieurs sources sécuritaires. La destination exacte du général Numbi reste cependant encore incertaine. « Les services qui ont perquisitionné sa ferme n’ont pas pu le retracer », précise une source sécuritaire, qui affirme que le général de 59 ans « a d’abord été aperçu en Zambie ». Une seconde source, dans l’entourage de Félix Tshisekedi cette fois, confirme que John Numbi a pris la direction du Zimbabwe.
Ni Harare, ni Kinshasa n’ont à ce stade confirmé que le général s’y était réfugié. Le Zimbabwe est néanmoins un pays dont l’administration Kabila était très proche. L’ancien président s’y est d’ailleurs rendu le 2 mars dernier, à la fin d’une tournée qui l’a mené à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, et Dar es Salaam, en Tanzanie. À l’occasion de son escale à Harare, l’ancien président avait, selon nos informations, dîné avec le chef de l’État Emmerson Mnangagwa.
John Numbi est accusé d’avoir fait assassiner en juin 2010 le défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya Bahizire et son assistant Fidèle Bazana Edadi. En 2012, un haut tribunal militaire avait refusé d’examiner le rôle présumé de Numbi dans cette affaire.
En tant qu’Inspecteur Général de la PNC, il était également accusé d’avoir, en 2008, réprimé durement des manifestations du mouvement Bundu dia Kongo (BDK). Plus de 200 personnes ont été tuées pendant l’opération, selon les enquêtes menées par Human Rights Watch.
Officiellement aucun mandat d’arrêt n’a été émis à l’encontre de John Numbi qui aurait discrètement quitté le Haut-Katanga. L’homme se trouverait au Zimbabwe, selon les informations de Georges Kapiamba, président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).
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