Le retombées de la visite du chef de l’État en Égypte

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Entre la République démocratique du Congo et l’Egypte, l’intérêt commun au bénéfice des populations a toujours constitué le socle d’une coopération économique agissante depuis la vague des indépendances africaines des années 60.

Déterminé à faire rayonner son pays au plan diplomatique après plusieurs années d’hibernation, le Président Felix-Antoine Tshisekedi s’est investi, dès son avènement à la magistrature suprême, dans la revitalisation de la coopération Sud-sud. Son premier voyage pour l’Egypte en est une belle illustration.

Du 2 au 3 février 2021, le Chef de l‘Etat congolais a séjourné au Caire en Egypte pour donner corps à une série de projets d’investissements initiés par le Fonds de promotion industrielle (FPI) qui, depuis janvier 2020, avait amorcé des fructueux contacts avec les milieux d’affaires égyptiens.

Ces contrats d’investissement estimés globalement à 416 millions de dollars américains impliquent des firmes égyptiennes avec, pour objectif ultime, de faire bénéficier à la RDC des avantages du développement intégré et assurer l’interconnectivité de ses provinces.

DES RETROUVAILLES

Le premier acte du séjour de Félix-Antoine Tshisekedi au Caire, a été dit le 2 février, quelques heures après son arrivée, au Palais d’El-Ittihadeya où il a eu un tête-à-tête avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Retrouvailles entre deux Chefs d’Etat qui se tiennent en estime réciproque et qui veulent faire bouger les lignes en termes d’investissement pour une Afrique plus forte, tournée vers elle-même et puisant dans ses propres ressorts les solutions à ses problèmes.

Faisant la restitution de ses discussions avec son homologue égyptien à la presse, Félix-Antoine Tshisekedi a exprimé toute son admiration devant la capacité de régénérescence de l’Egypte qui a su transcender les frictions et les turbulences de 2011 jusqu’à relever la tête et amorcer les pas du redécollage économique.

De la pandémie de la Covid 19, il en a aussi été question au cours de cette rencontre, sans oublier la problématique du barrage de la Grande Renaissance en cours de construction sur l’affluent du Nil Bleu en Ethiopie.

En fin de journée, le Chef de l’Etat prendra ses quartiers au Royal Maxim Palace Kempinski où il a accordé quelques audiences en prélude à la grande cérémonie de signature de contrats entre la RDC et les opérateurs égyptiens privés regroupés au sein d’Egyptian African Arab Co. Fo Dévelopment (EGAAD).

Au sortir de sa rencontre avec le président de la République, le ministre des PT-NTIC, a affiché une ferme assurance quant à la possibilité de la RDC de basculer vers une vraie économie digitalisée.

EGAAD A LA MANŒUVRE

Dans les couloirs où grouillaient d’autres éminentes personnalités du Patronat égyptien, le Prof. Okey Oramah d’Afreximbank ainsi que Manal Abdel Hamid ont aussi joué leur partition dans le nouvel élan porteur d’espérance imprimé par ces différents projets d’investissement.

Cette journée intense et laborieuse vécue par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, connaitra son épilogue par la conclusion d’une série d’accords d’investissement entre les opérateurs économiques égyptiens et les institutions congolaises dans les secteurs des télécommunications, de l’Habitat, et des infrastructures. C’est en présence du Premier citoyen congolais, des opérateurs économiques égyptiens et des représentants institutionnels des deux parties qu’a eu lieu la cérémonie de signature desdits accords.

Quatre contrats pour lesquels des fonds ont été effectivement levés ont été signés. Il s’agit de la construction et de l’aménagement, endéans cinq mois, de la route Mbuji Mayi-Kananga longue de 185.5 km avec pour opérateur, le groupe SAMCRETE. Le coût d’investissement est estimé à 300 millions de dollars, la finalité étant de désenclaver et de fluidifier le transport vers les points de consommation provinciaux et nationaux.

Le Groupe Hassan Allam Pgesco s’occupera, quant à lui, de la Centrale photovoltaïque de Tshipuka pour 17 millions de dollars sur une durée de 12 mois tandis que Benya Capital se chargera de l’installation de 16.000 Km de fibre optique valant environ 480 millions de dollars en termes de coût et ce, pour une durée de cinq ans.

Enfin, le groupe INCOME s’est vu confié la construction de « Kitoko city », la nouvelle ville en extension de Kinshasa sur une superficie de 30.000 hectares pour 3,8 milliards de dollars de financement avec une durée d’exécution oscillant entre 5 et 10 ans.

LE COUP DE POUCE D’AFREXIM BANK

D’autres projets pour lesquels les discussions se poursuivent devront attendre, le temps pour les deux parties d’arrondir les angles et de dégager des convergences utiles pour la suite. C’est notamment le cas des pourparlers en cours entre des officiels congolais et le génie militaire égyptien autour de la navigabilité sur le fleuve Congo, sans oublier la cconstruction du Port de Ndomba pour désenclaver le Kasaï et permettre un écoulement plus fluide des denrées alimentaires et matériaux divers vers le Kongo Central et Kinshasa.

L’ensemble du coût de toutes ces initiatives est estimé, au stade actuel, à 400 millions de dollars. Quant à la mobilisation des fonds, elle s’effectuera au travers d’une syndication de banques dont Afrexim Bank avec comme garantie, le nantissement d’une quotité de la taxe FPI.

Joignant l’utile à l’agréable, le Chef de l’Etat a mis à profit la journée de mercredi 3 janvier 2021 pour visiter quelques sites touristiques de la capitale égyptienne à commencer par les pyramides, la statue du Sphinx, le new Caire avec ses nouvelles infrastructures routières, sa nouvelle Mosquée capable de contenir des islamistes venant de tous les horizons.

©️Direction de la Communication du Chef de l’État
communication@presidence.cd

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