Bemba et Katumbi retournent dans l’opposition républicaine.
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« Nous estimons que le partenaire avec lequel nous sommes, qui est de bonne foi, croit qu’avec Moise Katumbi et Jean-Pierre Bemba, c’est de l’encombrement qui va peut-être lui faire revivre ce qu’il a vécu avec Kabila. C’est pourquoi nous estimons qu’il est utile libérer le Chef de l’État et de lui laisser aller seul dans cette quête de matérialiser sa vision », annonce le député national Muhindo Nzangi, d’Ensemble pour la république de Moïse Katumbi, invité du Magazine face à face sut top congo fm.
« Cela permet au Chef l’État de diriger avec les anciens du FCC pour qu’il soit le seul maître à bord », dit l’élu de Butembo, rappelant que « nous avons un cahier des charges qui n’a pas reçu de réponse. Tout ce que nous recevons comme message, après les entretiens entre le président de la République et les 2 leaders, en l’occurrence Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, c’est un non poli comme quoi, nous avons déjà une majorité avec le FCC », indique Muhindo Nzangi.
« C’est un message clair que nous avons (de la part du Chef de l’État),comme quoi, je ne voudrais pas avoir des interférences, je veux diriger le pays seul. Et nous, ce message, nous l’avons compris ».
Pas de charte Union sacrée
« Le Message que nous recevons du Chef de l’État et de son équipe, ce qu’il n’y aura pas de charte pour l’Union sacrée. Ça veut dire que soit vous acceptez d’adhérer sans apporter rien de nouveau, soit vous n’êtes pas d’accord », analyse-t-il.
« Le message que nous avons reçu de la part de nos partenaires est clair : vous avez fait le travail, mais nous avons déjà obtenu une majorité avec le FCC, que le nombre de députés FCC qui sont venus après est suffisant. En ce moment, nous disons tant mieux. C’est ce que le Président de la République voulait », commente celui qui a été à l’initiative de la motion de déchéance de Jeanine Mabunda, ex-speaker de la chambre basse du Parlement Congolais.
Et d’en reprendre : « dans tout le cas, nous disons que nous avons joué notre rôle. Nous avions un intérêt commun : faire tomber le bureau Mabunda ».
Et de tempêter : « on ne peut pas accepter dans une coalition gouvernementale dans laquelle nous n’aurons même pas le droit de discuter un programme. On n’est pas dans un jeu des dupes où on vous dit d’abord, faites tout, allons jusqu’au bout, après on va discuter, non ».
Déficit de consensus
« Il y a donc manque de consensus sur ce que nous devons faire, sur la manière de le faire et les animateurs », fait observer te désormais ex-député de l’Union sacrée.
« Il ne faut pas qu’on saucissonne en disant qu’il y a manque de consensus sur les animateurs alors que nous n’avons pas encore mis la question des personnes sur la table. Sur la table, nous n’avons mis qu’un cahier des charges, un programme qui est très bon », souligne Muhindo Nzangi qui renseigne tout de même que « la composition du bureau (définitif de l’Assemblée nationale) fait partie du consensus que nous devons avoir ».
« On est dans une phase où on devait constituer une Union sacrée politique. Parce que, comme le Président de la République l’a dit : c’est cette Union sacrée qui doit conduire les affaires de l’État. Et pour ce qui nous concerne, une coalition gouvernementale, on ne la constitue pas dans l’oralité. Elle doit avoir une charte, un programme », pointe le député national, redevenu « opposant républicain ».