Décès de jerry John Rawlings (GHANA): panafricaniste et premier président démocratiquement élu ,le père de l’alternance pacifique au Ghana.

Jerry John Rawlings est né le 22 juin 1947 à Accra, sur la Côte-de-l’Or, une colonie britannique. Ses parents sont Victoria Agbotui, autochtone, et James Ramsey John, un chimiste originaire de Castle Douglas, en Écosse. James Ramsey John était marié en Angleterre à quelqu’un d’autre, avec une famille qui vit à Newcastle et à Londres. Rawlings fréquente l’école Achimota à Accra. Il est le seul enfant né de sa mère, elle-même issue de groupes ethniques, les Nzema et les Ewe, d’importance numérique faible. Cette absence d’une lignée importante s’est avérée un avantage politique pour Rawlings, car elle l’a libéré des pressions familiales et tribales[1],[2]. Rawlings se marie à Nana Konadu Agyeman, qu’il rencontre au Collège Achimota. Ils ont trois filles[3].

Il entre en 1968 à l’académie militaire ghnanéenne, à Teshie. Devenu lieutenant d’aviation de l’Armée de l’air ghanéenne, Jerry Rawlings anime une première tentative de coup d’État, le 15 mai 1979. Sa tentative échoue.

Ghanian air force officer Jerry John Rawlings, Chairman of the Provisional National Defence Council, addresses supporters of the AFRC 31st December 1981 revolution who have gathered at Burma Camp after parading through the streets of Accra, Ghana, January 1982. (Photo by Popperfoto via Getty Images/Getty Images)

Il est arrêté. Trois semaines plus tard, libéré par d’autres officiers, il organise un nouveau coup d’Etat, le 4 juin 1979, qui renverse le régime du Fred Akuffo et le porte au pouvoir[4]. Le 24 septembre 1979, il cède le pouvoir à un gouvernement civil, mené par le Président Limann[2].

Jerry Rawlings, le Président ghanéen au sommet de l’O.U.A., 6 aoüt 1982, Libye. (Photo by Daniel SIMON/Gamma-Rapho via Getty Images)

Mécontent du pouvoir civil, qu’il estime corrompu, il reprend le contrôle du pays le 31 décembre 1981 par un nouveau coup d’État qui renverse le régime de Limann. Il devient alors le président du Conseil provisoire de la défense nationale. En 1992, Rawlings démissionne de l’armée, instaure le multipartisme, et fonde le Congrès démocratique national. Il engage le pays dans un processus de démocratisation[2]. Il ne se réclame ni du marxisme ni du capitalisme, mais, confronté à une crise économique, il applique à partir de 1983 une politique économique libérale, répondant aux souhaits du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale[2].

Au Ghana, en 1989, Rawlings s’est formellement prononcé contre l’excision et les autres types de pratiques traditionnelles néfastes.[réf. nécessaire][pertinence contestée]

Il est élu président le 7 décembre 1992, et prend ses fonctions le 7 janvier 1993. La IVeRépublique du Ghana est proclamée[5]. Le 7 décembre 1996, il est réélu à la présidence de la République du Ghana[6]. Il entame son second mandat le 7 janvier 1997. Après deux mandats, la limite prévue par la Constitution ghanéenne[4], Rawlings entérine la candidature de son vice-président, John Atta Mills, à la présidence en 2000, au nom de son parti. Mais le 7 décembre 2000, c’est le candidat de l’opposition, du Nouveau Parti patriotique (NPP), John Kufuor, qui est élu président. L’alternance est pacifique, Rawlings passe à son tour dans l’opposition. Le 28 décembre 2008, le candidat du Congrès démocratique national John Atta-Mills est cette fois élu président, marquant une nouvelle alternance politique. Encore une fois, cette alternance est pacifique[7].

Il meurt le 12 novembre 2020, dans un hôpital d’Accra, à 73 ans[8].

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