RDC: «La précarité aiguë des femmes est l’une des causes majeures des violences basées sur le genre dans les milieux ruraux» Jeannette Longa

La gouverneure intérimaire du Kasaï oriental, Jeanette Longa Musuamba prend part depuis mardi 1e février 2022, à Kananga au Kasaï central, à l’atelier régional sur les violences basées sur le genre. Organisées par deux agences des Nations Unies, en l’occurrence l’UNHCR et l’UNFPA, ces assises sont présidées par la ministre nationale du genre, Gisèle Ndaya Luseba.

Prenant la parole ce mercredi 2 février, la cheffe de l’exécutif provincial a dressé l’état des lieux des violences basées sur le genre au Kasaï oriental. Elle a reconnu que les VBG sont une réalité dans sa province.

« D’aucuns n’ignorent en ce jour que l’univers dans lequel nous vivons est caractérisé par des violences de toutes natures, particulièrement celles basées sur le genre…Les violences basées sur le genre sont une réalité vécue au sein des communautés locales vivant dans notre province. Le Kasaï-Oriental est encré dans certains comportements socioculturels, bien qu’il ressort que ces types de comportements sont des sources de violation des droits humains…la majeure partie des communautés du Kasaï-Oriental a une insuffisance de compréhension sur le concept de violences basées sur le genre. Cependant, elle possède une certaine connaissance sur les violences sexuelles… », a-t-elle déclaré.

Pour Jeanette Longa Musuamba, ces violences basées sur le genre sont le fait notamment de l’ignorance tant des victimes que des bourreaux, mais aussi de la précarité sociale de ces dernières.

« D’une manière générale, la plupart des auteurs des violences basées sur le genre notamment l’exploitation et abus sexuels sont libres sans le moindre sentiment de culpabilité…tout cela en violation flagrante des lois et textes légaux sur les violences sexuelles en vigueur. Les femmes et les filles qui sont particulièrement touchées se résignent sur elles-mêmes du fait quelles doivent garder leur silence de peur d’être exposées à des réprobation sociales…Cela est dû au faible taux d’alphabétisation des femmes et des filles, l’ignorance des lois, la précarité prononcée, renforcée par les pesanteurs socioculturelles », poursuit-elle.

Face à ce tableau, la Gouverneure intérimaire du Kasaï oriental a réitéré l’engagement de son gouvernement d’oeuvrer, avec tous les acteurs, pour inverser la tendance et diminuer davantage la fréquence des VBG dans les communautés. Elle a vigoureusement interpellé les chefs coutumiers qui tolèrent certaines pratiques rétrogrades, qui sont des violences basées sur le genre. Un discours interrompu à plusieurs reprises par des applaudissements nourris de l’assistance.

Rédaction/zoometrezoom.com

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