Buzz de la chanson « Nini tosali te » du groupe MPR » : Voici en quelques lignes le grand oral de Patrick Muyaya

Avec plus de 500 mille vues en 3jours sur YouTube, pour les uns c’est la révélation de l’année. « Nini tosali te » (Ndlr : Que n’avons-nous pas fait), une chanson dont le texte traduit les desirs d’un grand nombre de congolais. Pour cette catégorie, la chanson du groupe Musique Populaire de la Révolution de Yuma et Zozo peint un tableau reprenant les vraies réalités du quotidien congolais. Pas de travail pour la jeunesse, lueur d’espoir à l’avènement d’un régime, problématique de la chaîne nationale et tant d’autres mots qui gangrènent la société congolaise.

D’autres par contre jugent hostiles le texte de la chanson. Des réactions qui fusent de partout, toute la classe politique sans distinction.

Au royaume des Belges, un ministre congolais en séjour réagit :

« Cette chanson s’inscrit dans la logique d’une jeunesse qui se plaint de la situation générale du pays. Je fais partie de cette jeunesse. Mais aujourd’hui si je suis arrivé à me faire élire, et arrivé là où je suis, c’est parce qu’au-delà des défis qui étaient dans notre société, on a travaillé, on a tenu, on a avancé. La vérité est que nous vivons depuis des décennies dans un contexte d’abandon général, donc le message de jeunes est un message de désespoir pour dire ça.»

La déclaration est de Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la communication et Medias, porte du gouvernement lors d’une conférence de presse au Club press de Bruxelles.

Par contre, il a apprécié l’œuvre bien fouinée et assez originale du groupe. Pour lui, le gouvernement ne se sent pas cibler par cette chanson.

« Ce n’est pas une affaire personnelle, c’est une interpellation des jeunes pour que l’Etat fasse davantage, et l’état le fera. Je le prends positivement, c’est une interpellation collective, à la fois pour nous l’Etat, de faire notre part, et aussi pour les jeunes, de faire la leur pour faire avancer le pays, avec la force de ses citoyens. Autant l’Etat va le faire, autant les jeunes doivent continuer à faire.»

Le porte parole du gouvernement Sama Lukonde ajoute :

« Les gens critiquent le programme de la gratuité, mais ils ne savent pas ce que ça représente de voir 4 millions d’enfants revenir à l’école, 1,5 Millions de jeunes filles reprendre l’école. »

Le ministre Muyaya estime ce qui suit :

« ceci ne veut pas dire que nous devons arrêter de faire ce qu’on fait déjà comme effort, ça veut dire que ce n’est pas parce qu’on a fait hier, et que ça n’a pas marché qu’on ne doit plus faire demain. À un moment donné, par rapport au contexte du pays, si ça ne marche pas à droite, il faut essayer à gauche, et vice-versa jusqu’à ce que ça marche, c’est qu’il ne faut jamais renoncer. »

GM

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